L’Avis relatif à la dénonciation par l’Algérie de l’Accord de 2023 sur l’exemption réciproque de visas de court séjour, entre l’Algérie et la France, pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service, a été publié au dernier journal officiel (N°62).
Ainsi, après avoir notifié à l’ambassade de France, le 7 août dernier, cette décision, l’Algérie vient d’officialiser, par sa publication au JO, la dénonciation de cet accord, souvent utilisé par la partie française comme argument pour s’attaquer à l’Algérie en le considérant comme une source de privilèges pour les officiels algériens.
« En date du 7 août 2025, le ministère des affaires étrangères, de la communauté nationale à l’étranger et des affaires africaines a transmis une notification écrite à l’ambassade de la République française en Algérie, l’informant de la décision du Gouvernement algérien de dénoncer l’accord entre le Gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire et le Gouvernement de la République française sur l’exemption réciproque de visas de court séjour pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service, signé à Alger le 16 décembre 2013 », rappelle le ministère des Affaires étrangères dans cet avis.
« En conséquence de la suspension de cet accord par la partie française, le Gouvernement algérien a informé le Gouvernement français également, le 7 août 2025, de sa décision de soumettre, avec effet immédiat, les ressortissants français titulaires de passeports diplomatiques ou de service, à l’obligation de l’obtention de visa », a ajouté la même source.
Il faut rappeler que la partie française avait été la première à remettre en cause cet accord, en procédant le 19 août dernier, à la publication d’un avis dans le journal officiel de la République française portant suspension dudit Accord.
« Stricte mise en œuvre du principe de réciprocité »
A cet effet, « la réaction algérienne ne relevait, quant à elle, que de l’application de mesures équivalentes s’inscrivant dans le cadre de la stricte mise en œuvre du principe de réciprocité ».
Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a tenu à rappeler « qu’elle n’a été historiquement à l’origine d’aucune demande de conclusion d’un accord bilatéral d’exemption de visas au profit des titulaires de passeports diplomatiques et de service ».
« A maintes reprises, c’est la France, et elle seule, qui a été à l’origine d’une telle demande », a ajouté la même source, soulignant, en dernier lieu, qu’« en décidant la suspension de cet accord, la France offre à l’Algérie l’opportunité idoine d’annoncer, quant à elle, la dénonciation pure et simple de ce même accord ».
Par : Elyas Abdelbaki