Lors d’un point de presse qu’il a animé, avant-hier, El Hamel Merniz, président du bureau de Constantine de la Confédération algérienne du patronat, CAP, a appelé les opérateurs économiques de Constantine et de la région Est du pays à sortir de cette autosatisfaction, qu’il juge béate, marquant le secteur de l’investissement. Plusieurs créneaux restent, hélas, vierges, déplore-t-il.
Et ce ne sont certainement pas les exemples qui manquent pour illustrer ce triste constat auquel tout le monde adhère, affirme le représentant du CAP à Constantine. Nous sommes condamnés à relever le défi et à s’inscrire dans la voie du changement des mentalités et des méthodes de gestion, laisse-t-il entendre. Nous n’avons pas d’autres alternatives que d’adhérer, en termes de management et d’idées, aux standards internationaux, avoue M. Merniz qui n’a pas, d’ailleurs, caché sa déception et sa frustration de l’immobilisme de certains opérateurs, pas tous, heureusement. Le développement d’une ville ou d’une région et d’un pays dépend inéluctablement de la richesse des opportunités qu’offrent les investisseurs dans les différents secteurs d’activités, l’industrie pharmaceutique et agro-alimentaire, pour ne citer que ces deux créneaux, estime le conférencier.
Il faudrait également sortir de cette « approche revendicative » et prôner une vision des choses essentiellement axée sur l’innovation, poursuit-il. Le temps est, effectivement, au changement et à la rupture totale avec des méthodes ayant montré leurs limites, lance-t-il avec une pointe d’optimisme et de motivation. La wilaya de Constantine, qui est considérée comme un pôle, à la fois industriel et pharmaceutique, a d’autres atouts, dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat et du bâtiment, entre autres, à offrir aux investisseurs appelés à faire preuve d’imagination et d’abnégation, conclut-il. Bref, c’est un constat, le moins que l’on puisse dire, accablant dressé par El Hamel Merniz qui n’aime pas, en général, mâcher ses mots.
Par : A.A