De nouvelles infrastructures hôtelières, inaugurées à l’occasion de la saison estivale en cours, font de la ville d’Annaba une destination phare du tourisme local. Ainsi, la wilaya d’Annaba compte désormais 44 établissements hôteliers avec une capacité d’accueil de 4.575 lits. Le dernier établissement hôtelier mis en service est celui de «Saint Cloud», un hôtel de bord de mer, classé 3 étoiles de milieu de gamme supérieur, doté de 32 chambres et 95 lits. Il a été également annoncé la très attendue exploitation, dans les prochains jours de l’hôtel Seybouse International dont les travaux de réhabilitation ont accusé un grand retard.
La gestion de cet hôtel, de haut standing, sera confiée au Groupe Hôtellerie et Thermalisme. Au grand bonheur des Annabis et de leurs hôtes, ces nouvelles infrastructures hôtelières viennent prêter main forte au parc hôtelier déjà existant. Il faudrait dire que les chiffres fournis par les services de la direction du Tourisme et de l’Artisanat de la wilaya d’Annaba témoignent de la relance de l’investissement touristique.
Ce qui est une bonne nouvelle. Alors qu’il y a peu de temps, le manque d’infrastructures touristiques était souvent évoqué comme un frein au développement du tourisme dans la région. Les établissements hôteliers, publics ou privés, restent inaccessibles pour la majorité des touristes locaux.
Entre 5000 et 40.000 DA la nuitée, les familles boudent ces hôtels et se tournent vers d’autres formules d’hébergement, tels que les campings, l’habitat chez le particulier, la location d’appartements ou les chambres d’hôte. Un autre employé dans un hôtel du littoral, nous dira que «des familles aisées, des membres de la diaspora, des touristes étrangers ou des hommes d’affaires, ont les moyens financiers de se payer une nuitée à plus de 10.000 DA».
D’ailleurs, des jeunes dénoncent ces tarifs abusifs dans les hôtels sur les réseaux sociaux en affichant les factures à des prix hors normes. Au vu de la situation, les touristes nationaux, ceux qui ont les moyens financiers, préfèrent choisir d’autres destinations telles que la Tunisie ou la Turquie pour fuir les tarifs appliqués en Algérie.
«Les clients viennent pour une semaine ou deux et repartent très tôt. Les prix de la nuitée sont connus d’avance lors de la réservation. Toutefois, les autres prestations comme la restauration sont hors de prix. Une surprise désagréable qui fait fuir les clients», estime Salim, un réceptionniste. Certains hôtels du littoral ont connu, en pleine saison estivale, des taux de remplissage estimés entre 30 et 40% seulement.
Par : A.Ighil