Par : M.Lilia
Cette fin de semaine a été marquée par l’inauguration de deux nouvelles salles destinées à la prise en charge des malades au niveau du centre anti-cancer d’Annaba. Fruit d’un long travail associatif et d’une importante collecte de fonds, une salle de rééducation fonctionnelle et une salle destinée aux thérapies de groupes sont aujourd’hui prêtes à accueillir leurs premiers patients.
C’est l’association Yousr pour l’aide aux malades du cancer qui est à l’origine de ce projet qui vient élever le centre anti-cancer d’Annaba à un rang supérieur. Si les équipes œuvrant au niveau de cet établissement et son infrastructure lui confèrent l’une des meilleures réputations au niveau national, l’ajout du suivi des patients après leurs traitements est incontestablement un paramètre qui va le mener à plus de reconnaissance.
Validé par la direction générale du CHU d’Annaba, ce projet devait voir le jour pendant le mois de mars bleu, mais il a dû être retardé pour des problèmes logistiques.
L’ouverture des psychothérapies destinées à encadrer les malades pendant et après des traitements lourds, tend à vulgariser un aspect de la maladie encore peu considéré dans notre société.
A l’annonce d’un cancer, les points de repères familiers sont perdus et l’inconnu s’installe. La façon de se relier les uns aux autres est remise en question et un malaise apparaît souvent autour de ce qu’il est permis de dire, de demander ou d’attendre entre les patients et les proches.
Au premier rang, on retrouve surtout des patientes atteintes de cancers féminins qui doivent composer avec un nouveau corps et l’absence d’organes touchant directement à leur féminité et à leur maternité.
La prise en charge de la rééducation fonctionnelle au sein d’un établissement public est également une nécessité. Les lourdes opérations chirurgicales et les séquelles des traitements invasifs incommodent les patients, laissant des handicaps plus ou moins importants à vie.
Ces prestations sont évidemment disponibles dans le secteur privé mais restent très onéreuse et peu accessibles au grand public. La facturation d’une séance de rééducation commence aux alentours de 1000 Da et, lorsqu’on sait qu’une rééducation nécessite plusieurs séances, les comptes sont vite faits.
Avec l’inauguration de ces salles, les médecins, les soignants et plus globalement tous les hommes et les femmes du réseau devront mener un travail sans relâche au service des patients, pour assurer la continuité de leur prise en charge dans des conditions de sécurité maximale.