Le wali a présidé, avant-hier (lundi), une réunion de synthèse consacrée à la présentation de cinq (5) projets de plans d’occupation des sols (POS) visant la modernisation et la reconfiguration du tissu urbain d’Annaba. L’instance, tenue en présence du président du Conseil populaire de wilaya, du secrétaire général de la wilaya, des présidents de daïras (Annaba et El Bouni), des présidents des Assemblées communales de ces localités, des membres du Conseil populaire de wilaya, de la Commission chargée de l’élaboration du plan, du président local de l’Ordre des architectes, du Centre national d’études et de recherches appliquées en urbanisme (CNERU) et de représentants de la société civile, a servi de cadre à l’exposition technique et aux débats relatifs à l’avenir spatial de la ville.
L’exposé, assuré par la direction de l’Aménagement et le cabinet d’études CNERU, a porté sur cinq (5) périmètres opérationnels identifiés comme prioritaires : l’entrée ouest de la ville, le long de la RN44, la zone dite «Tabacoop», le centre-ville, Sidi Aissa 02 et le Champ de Mars. Ces secteurs, choisis pour leur potentiel de restructuration et leur rôle stratégique dans les flux de mobilité et l’offre foncière, constituent les axes d’une stratégie urbaine visant à améliorer la qualité du bâti, densifier les polarités centrales et rééquilibrer l’armature métropolitaine.
La présentation a compris un support audiovisuel synthétisant la démarche stratégique : diagnostic territorial, scénarios d’occupation des sols, propositions de corridors de mobilité et orientations pour l’intégration des espaces publics. Les documents techniques ont été complétés par des apports des directeurs exécutifs locaux et des interventions des élus et des associations présentes, qui ont formulé observations et demandes de clarification portant notamment sur la préservation des espaces verts, la gestion des risques d’inondation, la conservation du patrimoine architectural du centre-ville et la compatibilité des propositions avec les infrastructures existantes.
Les échanges ont mis en exergue des tensions communes aux projets de refonte urbaine : la conciliation entre densification et qualité de vie, le financement des opérations de requalification, l’accès au foncier pour les catégories sociales vulnérables et la gouvernance du foncier dans un contexte de multiplicité d’acteurs. Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité d’anticiper les impacts socio-économiques des opérations (relogement, mutations foncières et affectation des sols) afin d’éviter des externalités négatives pour les populations riveraines.
Sur le plan méthodologique, le recours au CNERU pour l’élaboration et la présentation des options souligne la volonté de fonder les décisions sur des études techniques approfondies. Toutefois, les remarques des participants ont pointé la nécessité d’affiner certains diagnostics : mobilité multimodale, continuités écologiques, risques géotechniques, et d’articuler plus nettement les échéanciers d’exécution avec les capacités financières et institutionnelles de la wilaya et des communes.
En conclusion de la séance, le wali a ordonné l’ouverture d’un processus consultatif élargi. Il a demandé l’implication systématique de tous les acteurs et parties prenantes dans l’élaboration finale des plans d’occupation des sols (POS), insistant sur le caractère inclusif et participatif de la démarche. Cette directive pose comme impératif la réception formelle des observations et réserves des collectivités locales, des professionnels du secteur, des associations de la société civile et des citoyens concernés, afin que les documents finaux prennent en compte les enjeux sociaux, environnementaux et patrimoniaux identifiés lors de la réunion.
Par : Mahdi AMA












