Les nouvelles autorités maliennes ne ratent pas une occasion pour s’en prendre à l’Algérie.
C’est le cas ce vendredi 26 septembre, à New York, à l’occasion de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, avec l’intervention du Premier ministre malien, le colonel Abdoulaye Maïga, qui s’est adonné à cet exercice pour la deuxième fois de suite.
Une année auparavant, presque jour pour jour (28 septembre 2024), celui-ci, alors ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement malien, s’en est également pris d’une manière véhémente à l’Algérie.
Vendredi dernier donc, le Premier ministre malien a encore accusé l’Algérie de « soutenir le terrorisme international ». Il est revenu, comme il fallait s’y attendre, sur la destruction par l’armée algérienne d’un drone appartenant aux forces maliennes, le 1er avril dernier, un drone, avait affirmé l’Armée nationale populaire (ANP) qui avait franchi l’espace aérien algérien.
Le gouvernement malien ne semble pas, ainsi, avoir apprécié le refus de l’Algérie de s’inscrire dans sa procédure introduite devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à ce sujet.
« La démarche malienne auprès de la Cour Internationale de Justice procède manifestement d’une tentative d’instrumentalisation de cet auguste organe judiciaire des Nations Unies dans une tentative désespérée de recherche de bouc émissaire qui l’exonérerait de ses responsabilités dans la tragédie qu’elle inflige au Mali frère », avait indiqué, le 19 septembre dernier, le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Une « manœuvre », a ajouté la même source, qui « est trop grossière pour être crédible ».
« L’Algérie ne s’en rendra pas complice et en dénonce le caractère éhonté. L’Algérie a une trop haute idée du droit international, tout comme elle voue un profond respect pour la Cour Internationale de Justice. Elle a le devoir de ne pas permettre qu’ils fassent l’objet d’une diversion autant avérée que dérisoire », avait ajouté le même communiqué, soulignant que « l’Algérie notifiera, en temps opportun, à la Cour internationale de justice, son refus de cette procédure manœuvrière ».
Le Premier ministre malien est même allé plus loin en déclarant : « Pour chaque balle tirée sur nous, nous répondrons de la même manière. Pour chaque parole malveillante, nous répliquerons pareillement ».
Ainsi, depuis leur accession au pouvoir en 2020, les putschistes maliens ont multiplié les provocations envers l’Algérie, l’ambassadeur d’Algérie ayant été convoqué plusieurs fois, avant d’annoncer, en janvier 2024, la fin des « accords d’Alger », qui avaient pourtant mis un terme à la guerre au Mali.
Par : Elyas Abdelbaki