La procédure de contrôle de conformité des véhicules importés connaît une transformation majeure avec l’arrivée de la plateforme numérique « Markabati ». Accessible sur le site markabati.dz, ce nouvel outil permettra de réduire le délai de traitement des dossiers à seulement 20 minutes par véhicule. L’objectif affiché étant de mettre fin aux files d’attente interminables et instaurer une transparence accrue dans ce processus administratif. « Ce qui apporte précision et transparence à l’opération », a affirmé la directrice générale des mines, Nadjiba Bourenane Fedal, dans une déclaration à l’APS.
Une prise de rendez-vous 100 % en ligne
Le système repose sur la réservation électronique. Chaque usager choisit un créneau disponible et reçoit par courriel une confirmation détaillant la date du rendez-vous, la liste des documents à fournir ainsi qu’un code QR unique. L’accès au centre de contrôle sera strictement réservé aux véhicules disposant de ce rendez-vous électronique, vérifié par scan du code QR, et le titulaire devra impérativement être le propriétaire du véhicule.
Dans un premier temps, « Markabati » sera déployée au centre de contrôle du Caroubier, à Alger, avant d’être généralisée progressivement aux autres centres du pays. Pour anticiper la forte demande, ce centre a été renforcé par cinq experts supplémentaires, ce qui porte sa capacité à 110 véhicules traités par jour. « Les contrôles se dérouleront dans des conditions confortables et transparentes, sans files d’attente ni intermédiaires », a souligné la responsable.
Vers une généralisation et un suivi à distance
Cette opération s’inscrit dans le cadre des instructions du président Abdelmadjid Tebboune sur la numérisation et l’amélioration des services publics. Une deuxième phase du projet prévoit la dématérialisation complète du procès-verbal de conformité, permettant aux usagers de suivre en ligne l’avancement du contrôle. Le ministère travaille également à l’élargissement des prérogatives des experts des mines des wilayas voisines, comme Boumerdès et Tipaza, afin qu’ils puissent prendre en charge les véhicules immatriculés à Alger.
Par ailleurs, la création d’un fichier national recensant tous les importateurs de véhicules est à l’étude, tout comme l’implantation de nouveaux centres de contrôle dans trois zones de la capitale. Ces projets visent à réduire durablement la pression sur le centre du Caroubier, qui a déjà traité depuis janvier 2025 la conformité de 17 000 véhicules importés. Ce chiffre illustre l’ampleur de la demande et confirme la nécessité de moderniser le dispositif pour répondre efficacement aux attentes.
Par : S.A.B.