Le Japon accueille jusqu’au 13 octobre 2025 l’Exposition universelle d’Osaka, placée sous le thème « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». Dans ce rendez-vous planétaire, le pavillon algérien, situé dans la zone « Saving Lives », propose une immersion où passé, présent et futur s’entrelacent sur une superficie de près de 440 m2.
Érigé autour du thème de la coexistence pacifique, l’édifice attire d’abord le regard par sa façade. Ses motifs géométriques et ses couleurs rappellent les mosaïques de la Kalaa des Beni Hammad, capitale hammadide du XIe siècle classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une référence architecturale qui inscrit d’emblée la participation algérienne dans la continuité d’une histoire millénaire.
La visite débute par un voyage aux origines de l’humanité. Des outils en pierre découverts à Ain Boucherit, dans la wilaya de Sétif, y sont exposés. Ces vestiges, datés entre 2,4 et 1,9 million d’années, ont profondément enrichi les recherches sur l’évolution des homininés, jusqu’alors cantonnées à l’Afrique de l’Est.
Le parcours se poursuit dans une scénographie où objets artisanaux, projections numériques et installations immersives se répondent. Le patrimoine matériel et immatériel de l’Algérie s’y déploie en mosaïque : peintures rupestres du Tassili n’Ajjer, ruines romaines de Timgad, Casbah d’Alger, ou encore architecture durable de la vallée du M’Zab. Le pavillon met également en avant les priorités contemporaines du pays, qu’il s’agisse d’éducation, de sécurité alimentaire, hydrique et énergétique, de développement durable ou encore de lutte contre la pauvreté.
La participation algérienne s’inscrit aussi dans la dynamique collective de l’Expo. Elle se traduit par une programmation culturelle, diplomatique et commerciale lors des semaines thématiques, ainsi que par la Journée nationale de l’Algérie, célébrée le 10 juillet en présence du premier ministre Nadir Larbaoui, de plusieurs ministres, d’artisans et d’entrepreneurs.
Ce pavillon marque la onzième participation de l’Algérie à une exposition universelle depuis 1962. Membre du Bureau international des expositions depuis 1997, le pays a déjà été distingué à cinq reprises, notamment par un prix d’or à Shanghai en 2010 et à Milan en 2015, ou encore une médaille d’argent pour le design à Dubaï en 2020. Osaka s’inscrit donc dans une continuité où l’Algérie conjugue héritage et ambition, en se projetant vers l’avenir tout en revendiquant la profondeur de son histoire.
Par : R.C