Une femme de 33 ans, identifiée sous les initiales de M., a vécu un calvaire de cinq (5) mois, séquestrée et violentée par son ex-mari dans le quartier de La Ganterie, à Sidi Amar. Le principal accusé, J.N.D., âgé de 41 ans, a été reconnu coupable d’enlèvement, de séquestration et d’actes de torture aggravés. La Cour criminelle d’Annaba l’a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
La victime a passé près de cinq mois enfermée dans une chambre dont elle ne pouvait sortir. Privée de lumière, isolée du monde extérieur, elle a subi, selon ses déclarations, de multiples violences physiques et psychologiques. Son agresseur, qui n’était autre que son ex-mari, la maintenait sous son emprise en lui infligeant coups, privations et menaces constantes.
Selon le dossier d’enquête, J.N.D. avait organisé sa détention avec la complicité d’un cousin, chargé de surveiller la maison lorsqu’il devait s’absenter, afin d’éviter toute tentative de fuite ou d’appel à l’aide.
Tout a commencé le 28 août dernier, lorsque M. s’est présentée à la brigade territoriale de la gendarmerie nationale de «La Ganterie», pour porter plainte contre son ex-mari. Elle y a raconté en détail son calvaire : son enlèvement, sa détention forcée et les violences répétées qu’elle avait subies.
Elle a expliqué que tout avait débuté par un appel téléphonique de son ancien conjoint, qui lui proposait de «discuter calmement» de leur passé. Mais cette rencontre s’est transformée en piège. «Il m’a forcée à monter dans sa voiture grise avant de me ramener chez lui et de m’enfermer», a-t-elle déclaré devant le tribunal.
Face à la Cour d’assises, J.N.D. a nié catégoriquement les faits. Il a affirmé que son ex-femme aurait inventé cette histoire pour se venger, prétendant qu’elle était revenue vivre avec lui de son plein gré. Selon sa version, elle n’aurait déposé plainte qu’après cinq mois, animée par la rancune.
Mais les éléments matériels du dossier ont rapidement contredit sa défense. Un certificat médical établi par un médecin légiste a confirmé la présence de traces de coups, de traumatismes et de blessures multiples, attestant des violences subies par la victime. Ces preuves ont été jugées déterminantes par le tribunal.
Au terme des audiences, la cCur criminelle d’Annaba a retenu la gravité des faits. La durée de la séquestration, les violences infligées et les circonstances de la détention ont conduit les magistrats à prononcer la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de J.N.D.
Par : I.S











