La wilaya d’Annaba engage, à compter du 20 décembre, une opération de relogement des familles vivant dans la précarité du quartier Sidi Harb. La phase initiale concerne 480 bénéficiaires extraits d’une allocation totale estimée à 600 logements qui seront répartis sur les sites d’Aïn Djebara, de Bousedra et d’El Gantra. Une action qui s’inscrit dans le programme national d’éradication du logement insalubre.
Le déroulement de l’opération a été structuré pour réduire les litiges et garantir la traçabilité des interventions. Des équipes de terrain procèdent à une visite préalable des logements concernés avant toute démolition. Chaque bénéficiaire est tenu de présenter sa carte nationale d’identité avant le début des opérations. Des photographies de l’habitat sont prises avant et après la démolition totale afin d’établir un état des lieux irréfutable.
Une fois le logement démoli, un avis de passage signé par les superviseurs est remis au bénéficiaire. Ce document doit être présenté, avec la carte d’identité et le reçu de paiement des droits locatifs, au centre de suivi installé sur la place du chantier du projet de logement pour l’obtention du certificat de démolition. Le titulaire du certificat est ensuite invité à se rendre auprès des services de l’Office de Promotion et de gestion immobilière (OPGI) pour la remise des clefs du logement social attribué.
Les habitants concernés expriment depuis des années un ras-le-bol constant. Ils décrivent des conditions de vie dégradées et dangereuses. Les infiltrations d’eau rendent certains logements inhabitables en période de pluie et la chaleur estivale conjuguée à la prolifération de serpents complique la situation sanitaire. Les mères et les enfants figurent parmi les plus vulnérables, les résidents imputant à ces habitats la multiplication de maladies chroniques.
Ce malaise a nourri plusieurs mouvements de protestation et des appels répétés aux autorités locales. Une opération d’inventaire a déjà été menée en 2019 sous l’égide du président de la daïra d’El Bouni, Abdelkrim Kouchit et certains ensembles précaires ont été démolis à cette occasion. Les familles restantes ont attendu depuis lors une solution durable, se plaignant de promesses non tenues et d’un temps d’attente qui aggrave leur précarité.
La réussite de l’opération repose sur une mise en œuvre logistique et administrative rigoureuse, chaque étape devant être scrupuleusement respectée par les bénéficiaires pour éviter tout blocage lors de la délivrance des certificats et des clefs. Grâce aux engagements formulés lors des récentes rencontres entre habitants et responsables de la daïra et à une meilleure coordination entre équipes de terrain et services administratifs, les familles peuvent désormais nourrir l’espoir d’une remise rapide des logements qui mettra fin à leur précarité.
Par : Mahdi AMA












