Un grand nombre d’étudiants de la Faculté des sciences médicales de l’Université de Annaba vivent une situation difficile avec le début de la nouvelle année universitaire, après avoir été privés de leur droit
à un logement universitaire, malgré de longues années d’études et l’approche de la fin de leur parcours académique.
Dans un communiqué publié par le Bureau régional de l’Union générale des étudiants algériens de Annaba, le Comité d’entrée universitaire a révélé des “complexités administratives et bureaucratiques injustifiées” qui ont retardé l’attribution de logements universitaires à une catégorie d’étudiants, dont certains ont plus de 28 ans.
Cet état de fait, est considéré par l’organisation étudiante comme une “revendication nationale
indiscutable”. Le communiqué explique que la plateforme électronique “Progress”, utilisée pour la gestion des dossiers de logement, est devenue un véritable obstacle pour cette catégorie, car leurs demandes
ont été rejetées malgré la soumission de tous les documents nécessaires. Toujours selon le communiqué, la situation s’est aggravée par le fait qu’ils n’ont pas reçu de copie de la pétition soumise à la
direction des Services universitaires, ce qui empêche le suivi de leurs plaintes de manière officielle et transparente.
L’union a indiqué que le ministre de l’Enseignement supérieur a émis une décision claire avant le début de l’année universitaire permettant à cette catégorie d’obtenir un logement. Seulement, la direction des
Services universitaires de Annaba et la commission des recours ont ignoré la décision et rejeté toutes les demandes.
Le pire, comme il est indiqué dans le communiqué, c’est que certains étudiants se sont vus
offrir des clés de logement en échange du paiement de pénalités. Ce que l’organisation étudiante a qualifié de «mesure inacceptable et injuste».
Dans le même contexte, l’Union a averti, par le biais du communiqué, que la poursuite de cette situation pourrait pousser certains étudiants, en particulier les étudiantes, à quitter les bancs de l’université et à retourner chez eux en raison de l’impossibilité de se déplacer quotidiennement ou de supporter les charges du logement chez le privé.
Certains ont envisagé de quitter le pays ou d’abandonner les cours théoriques et pratiques dans les hôpitaux universitaires. Ce qui annonce une véritable catastrophe pour la formation des médecins sur lesquels repose le système de santé national. De son côté, le président du bureau régional de l’Union,
Kasraoui Thabet, a affirmé que l’organisation estudiantine “ne restera pas les bras croisés” face à ce qui se passe, renouvelant la demande d’une “intervention urgente et nécessaire” des autorités compétentes
pour fournir un logement immédiat aux sinistrés jusqu’à ce que leurs dossiers soient réglés de manière permanente sur la plateforme électronique.
Par : A.Ighil