Par : PRP N. Bouchra
Nous avons eu, dans la journée d’hier, un entretien avec les candidats à la députation de la liste indépendante n° 39, « Amel Annaba ». M. Toufik Bennoua, Mme Ouazouaz Besma, M. Hemila Taki Eddine et M. Benredjem Abdeslem ont tenu à éclaircir l’opinion publique sur l’approche adoptée pour ces législatives.
Parlez-nous de votre liste électorale
Notre liste est formée d’un groupe d’élites d’une majorité d’universitaires et de cadres d’Etat. En tout, nous sommes 8 universitaires de différents secteurs, à savoir la justice, le transport maritime, les banques, la santé, l’entreprenariat. Nous faisons partie d’une catégorie de la population qui est connue pour son intégrité et son honnêteté.
Qu’est- ce qui vous a motivé pour aller vers ce scrutin ?
La raison qui nous a encouragés à envisager ce pas est liée à la révision de la loi organique des législatives dans la nouvelle constitution. Cette loi stipule que les listes électorales doivent contenir un certain nombre de jeunes et d’universitaires. Il y a un article qui précise que toute personne ayant une relation avec l’argent sale sera écartée des élections. Cet article est d’une grande importance si l’on sait que l’argent sale avait le dernier mot dans les résultats des législatives précédentes. D’ailleurs, c’est pour cette raison que nous n’avons jamais participé aux élections auparavant. En faisant participer les universitaires, les jeunes et les femmes à ces élections, nous pourrons réussir à avoir un parlement qui représentera réellement toutes les catégories de la population. D’autre part, ces listes nous ont donné la chance de faire éventuellement partie du parlement tout en étant indépendants et libres de faire écouter les doléances du peuple sans être limité par les idées d’un parti politique. Un point qui est tout aussi important, est le fait que les têtes de listes ont été éliminées, ce qui fait que l’électeur peut choisir le candidat qu’il croit être à la hauteur de ses attentes, librement et sans aucune contrainte. Il faut dire que la nouvelle loi organique inspire confiance.
En parlant de confiance, comment comptez-vous persuader la population de choisir votre liste ?
Nous ciblons toutes les catégories de la population et en particulier, les jeunes. Nous comptons déployer tous les moyens possibles pour gagner la confiance de cette catégorie. Nous sommes avant tout des citoyens et personne d’entre nous ne peut nier le fait que la population a perdu toute confiance dans les discours politiques qui est un résultat normal de la non-concrétisation des promesses tenues par les anciens députés. Cela dit, il n’y a que le travail sincère qui pourra nous faire gagner la confiance de cette population. Nous refusons de rester les bras croisés.
Quels sont les principaux axes de votre programme électoral ?
Nous ne nous cachons pas. Les axes de notre programme sont classiques. Ça touche les différents secteurs, y compris le secteur social, éducatif et médical. Notre programme pourra ressembler à ceux des autres listes, mais ce qui nous distingue, c’est le parcours professionnel et académique de nos candidats qui fait que les gens peuvent être sûrs que nous sommes aptes à résoudre les problèmes des citoyens.
Avez-vous des solutions pour les difficultés que rencontrent les citoyens annabis ?
Nous avons une base de données des différents problèmes de la wilaya, compte tenu de la diversité de notre liste et les spécialités des candidats. M. Benredjem Abdeslem, à titre d’exemple, est largement informé sur les contraintes vécues dans le secteur médical à Annaba, vu sa longue expérience au Centre hospitalo-universitaires (CHU) Ibn Rochd, pour lequel il est resté toujours fidèle. C’est la même chose pour les autres candidats.
C’est aussi au cours de cette campagne électorale que nous allons collecter le maximum d’informations sur les problèmes vécus par la population en nous rapprochant des citoyens, dans toutes les communes que compte la wilaya. Nous allons classer les doléances par priorités, tout en nous assurant que la moindre préoccupation des citoyens sera prise en considération.
Ce qui pourra nous différencier quant à l’écoute des doléances des citoyens, c’est que nous tenons à instaurer le système du feed-back. Nous rendrons des comptes à chaque citoyen qui viendra nous faire part de ces problèmes.