M.Aoudache invite tous les membres du syndicat à prendre part à cette AGE afin de ”se prononcer sur sa volonté de se retirer et de démissionner, et prendre les mesures légales nécessaires”.
Le président du Syndicat national des magistrats ( SNM), Laïdi Aoudache, a annoncé, vendredi, sa démission, dans un message diffusé sur s page facebook. Il a, également, indiqué qu’il prévoit de convoquer une Assemblée générale extraordinaire (AGE) le 29 novembre prochain afin de statuer sur sa décision et d’élire le représentant du syndicat au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Aussi, il a invité tous les membres du syndicat à prendre part à cette AGE afin de ”se prononcer sur sa volonté de se retirer et de démissionner, et prendre les mesures légales nécessaires”, et ce conformément aux dispositions des statuts du SNM. Cette annonce intervient dans un contexte particulier où les reproches concernant le fonctionnement de l’institution judiciaire se multiplient.
D’ailleurs, M. Aoudache n’a pas révélé les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision, laissant place à toutes sortes d’interprétations, au moment où le secteur de la justice connaît une série de réformes majeures, la plus récente étant l’adoption par le Conseil des ministres, il y a quelques jours, du nouveau projet de loi portant statut de la magistrature. Selon Maghreb Émergent (ME), le président du SNM a, contrairement aux informations relayées sur sa décision de se retirer, donné des explications sur sa démission qu’il a détaillé sur un groupe FB fermé et propre aux magistrats.
D’ après ME, le président du SNM a écrit : ”J’ai choisi de publier dans ce groupe fermé réservé aux juges, par lequel nous avons l’habitude de communiquer sur toutes les questions importantes.” Poursuivant, il explique :” l’adoption de la nouvelle loi organique du syndicat le 5 octobre 2023 avait marqué un tournant décisif, car elle avait permis de corriger les dysfonctionnements antérieurs et de définir avec précision les missions de chaque structure (…) Mon élection à la tête du syndicat a été démocratique, transparente et équitable.” Et d’enchaîner : ”le syndicat a récemment satisfait un certain nombre de revendications fondamentales des juges, notamment grâce à l’amélioration des relations avec le ministère de la Justice et à l’atmosphère de coopération et de respect qui s’est répercutée positivement sur le milieu judiciaire.”
”Profonds regrets”
Tout en remerciant le président de la République, ”qui a tenu ses promesses”, et le ministre de la Justice qui ”s’est efforcé de satisfaire ces revendications”, M.Aoudeche a souligné que le syndicat avait retrouvé sa présence internationale après une longue absence des réunions de l’Union internationale des magistrats. Il en revanche exprimé son ”profond regret”, ajoute ME, face à ce qu’il a qualifié de tentatives” d’une minorité de membres du bureau exécutif” de porter atteinte aux structures légitimes du syndicat” sous la direction de parties prétendant parler au nom de la tutelle”.
Il a, à cet égard, accusé que cette minorité – sans la citer nommément- a signé une ”lettre de défiance” contre lui sans aucun fondement juridique. Le site ME précise qu’une réponse a été publiée suite au message publié par M.Aoudeche sur une autre plateforme intitulée ”Club des juges indépendants”. Celle-ci l’a invité à s’expliquer sur le dernier mouvement dans le corps de la magistrature et qui concerne quelques 6 000 juges. Hier, le bureau exécutif du Syndicat national des magistrats (SNM) a entériné la démission du président Laïdi Aoudache.
Dans un communiqué rendu public, le bureau exécutif du SNM annonce que le premier vice-président Hichem Deslous assurera l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président. La date de l’Assemblée générale extraordinaire sera fixée ultérieurement, précise-t-on par le même canal de communication.
Par : Akram Ouadah












