Beaucoup de localités de la région dont on veut parler ont vécu de désillusions. Bouchegouf, ex-Duvivier, a été parmi ces places qui ont connu ces déconvenues. En effet que reste-t-il des espoirs des populations qui ont toujours cru à un avenir meilleur. Jusqu’à ce jour, l’espoir est resté un vain mot.
En dehors de quelques réalisations, rien n’a été concrétisé. Le lieudit Djebbar Tayeb a été parmi ces endroits. A l’origine, Djebbar Tayeb a été un domaine agricole qui, en fait, a pris l’appellation de ferme agricole.
De ferme réputée pour ses produits maraîchers et fruitiers, elle s’est transformée rapidement, au niveau de l’ex-siège, en une concentration d’habitations de gens n’ayant connu depuis toujours que les mansardes paysannes, de ce qu’on appelait autrefois les khammès. Les habitants, alors, se suffisaient de très peu. Humbles, ils l’étaient tous. De père en fils, durant des générations, ils serviront les différents propriétaires. Leurs conditions ne s’amélioreront jamais. Le seul changement qu’ils ont connu, a été la transformation des gourbis en baraques et en maisons en durs.
Ainsi, ils ont constitué le réservoir naturel dans lequel, de tout temps, les gérants des fermes puisaient la main d’œuvre à bas prix dont ils avaient besoin. La philosophie productiviste à large connotation sociale n’en fait pas plus jusqu’au début des années 1990, le gîte dans son esprit primaire est majoritaire.
Gourbis et baraques dans les recoins les plus éloignés constituent la seule demeure. C’est la dislocation du domaine avec la nouvelle organisation qui
a donné libre court à la manifestation du désir qui a occupé les cœurs.
C’est avec frénésie que tous, l’un incitant l’autre, se sont lancés dans la construction. L’achat du terrain, le permis de construire et tout autre
procédure liée à l’acte de construire ont été de second plan. D’ailleurs, ils auraient souhaité que leurs démarches soient arrêtées face à une
administration elle-même impuissante devant l’absence de textes régissant la question des Indus-occupants ou constructions illicites?
Ainsi est nait un village doublement illégitime? Il reste, cependant, à déterminer la vraie qualité qu’on peut leur donner par rapport à un accaparement qui, en toute logique, exprime une réaction naturelle au délaissement de la région sur le plan économique et sur celui de la gestion administrative.
Qu’a-t-il été fait pour ces populations nombreuses qui ont vécu sur des promesses d’élus qui, en fait, n’ont engagé aucune action?
Djebbar Tayeb est une création des habitants eux-mêmes! Le village, qu’on le veuille ou pas, est bien là! Ses dizaines de maisonnettes, éparpillées un peu partout, ses cafés et épiceries dans les premiers regroupements…
Il y a été même construit une école, un CEM et une bâche d’eau pour approvisionner quelques endroits. Ces réalisations officielles prouvent, qu’au moins, l’existence du village est reconnue par l’administration.
Quand on parle de développement, l’idée peut-elle englober toutes les régions ? Les zones enclavées peuvent-elles être prévues dans les perspectives de la croissance par les décideurs? Répondre à cette question ne nécessite pas de recherches particulières. Il faut avoir vécu dans ces régions pour être imprégné des difficultés vécues par la population. S’imaginer, donc, que les planificateurs sont guidés par un esprit égalitaire dans les prévisions de développement peut s’avérer inexact et illusoire. Dans l’intérieur du pays, au plus fort moment de la construction du socialisme, l’idée de l’égalitarisme n’a été, en réalité, qu’une notion de faire valoir, permettant à ceux qui dirigent de mieux faire passer leurs ambitions.
Que reste-t-il des espoirs des populations qui ont toujours cru à un meilleur avenir?
Beaucoup de localités de la région ont vécu ces désillusions. Bouchegouf fut parmi ces places qui ont connu ces désenchantements. Les gens ont prétendument espéré de meilleurs jours. Jusqu’à aujourd’hui, l’espoir est resté un vain mot.
En dehors de quelques réalisations éphémères, rien n’a pu être concrétisé de manière satisfaisante. Le lieu-dit Djebbar Taieb a été parmi ces endroits ignorés. Ainsi, il s’est transformé en une concentration d’habitations. A l’origine, Djebbar Taieb a été un domaine agricole. De ferme réputée pour ses produits, il est devenu un réservoir naturel dans lequel les responsables ont puisé la main d’œuvre dont ils ont eu besoin. La philosophie productiviste à large connotation sociale n’en a été pas plus.
Par : OULHASSI Mohamed











