La wilaya d’Annaba a bénéficié de 536 postes pédagogiques dans le cadre du concours national de recrutement lancé récemment par le ministère de l’Éducation nationale. Selon les chiffres communiqués avant-hier soir, ces postes sont répartis entre 85 postes pour l’enseignement primaire, 253 pour l’enseignement moyen et 198 pour l’enseignement secondaire, une répartition qui place le cycle moyen en tête en termes de besoins, suivi du secondaire, tandis que le primaire enregistre le quota le plus faible.
Dès l’annonce officielle de ces chiffres, les citoyens ont exprimé un large mécontentement, notamment sur les réseaux sociaux. Ces derniers attendent ce concours depuis plusieurs années, espérant une certaine bouffée d’oxygène. Beaucoup estiment que le nombre de postes attribués à la wilaya reste en deçà des attentes, compte tenu de la densité démographique, de l’extension urbaine et des besoins réels des établissements scolaires, en particulier dans certaines zones connaissant une surcharge des classes.
Face à la multiplication des interrogations et des critiques, il a été annoncé qu’une lettre écrite sera adressée au ministre de l’Éducation nationale par le biais du député Seklouli Oualid afin d’obtenir des clarifications sur les critères retenus en ce qui concerne la répartition des postes ouverts entre les wilayas et entre les différents cycles d’enseignement. Cette démarche vise à lever toute ambiguïté autour des mécanismes adoptés et à défendre une répartition jugée plus équitable et plus adaptée aux réalités locales.
Ce concours s’inscrit dans une opération nationale d’envergure, avec des dizaines de milliers de postes ouverts à l’échelle du pays, dans le but de renforcer l’encadrement pédagogique et de pallier les déficits enregistrés dans plusieurs établissements. Sur le plan national, le ministère de l’Éducation nationale a précisé que ce concours concerne l’accès aux grades de professeur de l’enseignement primaire, classe 1, avec 11.831 postes budgétaires, de professeur de l’enseignement moyen, classe 1, avec 18.929 postes budgétaires, et de professeur de l’enseignement secondaire, classe 1, avec 9.740 postes budgétaires.
Au-delà des chiffres, ce concours représente un enjeu majeur pour de nombreux diplômés, notamment les jeunes diplômés en attente d’intégration professionnelle, mais aussi pour le système éducatif national, confronté à la nécessité d’améliorer la qualité de l’enseignement et d’assurer une meilleure stabilité des équipes pédagogiques.
Par : Ikram Saker












