L’autorisation de passage des frontières, imposée aux transporteurs de touristes algériens se dirigeant en Tunisie, continue de susciter des réactions.
Dans un texte publié sur les réseaux sociaux, le président de l’Organisation algérienne de tourisme (Algerian tourism organization), Maher Houmour, a soumis un nombre de propositions dans le but de régler le problème et faciliter les choses pour les agences de voyages.
Celui-ci demande, entre autres, «l’exemption des agences de voyages propriétaires de bus de l’obligation de l’autorisation, ou l’octroi d’une autorisation valable trois mois, renouvelable» et «un délai transitoire jusqu’à la fin de l’année permettant aux agences d’organiser leurs voyages normalement, sans pertes financières importantes».
En plus de «l’organisation d’un dialogue national», Maher Houmour propose également «la réduction du délai d’obtention de l’autorisation à trois jours au lieu de quinze», «l’ouverture de l’importation de bus destinés au transport touristique au profit des agences de voyages» et «l’octroi de crédits bancaires aux agences de voyages pour l’acquisition de bus».
Dans sa déclaration, celui-ci a tenu à rappeler que cette décision d’imposer une autorisation «n’a pas été prise de manière arbitraire», puisque résultant «de certaines pratiques liées à l’obtention de l’allocation touristique, marquées par des manquements aux conditions, des contournements et des fraudes».
Des «dérives» signalées à maintes reprises par la Banque d’Algérie, a-t-il ajouté.
Ainsi, tout en «saluant» cette décision dans «son objectif d’organiser la profession du transport touristique», Maher Houmour estimé que la mesure intervient, cependant, «à un moment particulièrement sensible pour les agences de voyages, qui ont déjà réglé des acomptes pour les réservations hôtelières et le transport, programmé leurs voyages touristiques et établi leurs calendriers jusqu’à la fin de l’année».
«J’ai reçu des centaines de plaintes d’agences de voyages confrontées à de graves difficultés avec leurs partenaires en Tunisie, notamment en raison de l’absence de remboursement des réservations et de la restitution des montants versés», a-t-il affirmé, précisant que «cette situation a placé les agences dans une impasse vis-à-vis de leurs clients, en particulier pour les voyages programmés au moment même de l’annonce et de l’application de la décision».
Dans le détail, celui-ci a estimé que «la condition imposant que les bus utilisés n’excèdent pas 10 ans d’âge est une mesure positive, protégeant les agences et les clients, et visant à préserver les vies humaines, au regard des graves accidents de la route enregistrés», néanmoins, a-t-il poursuivi, «la condition relative à la liste nominative et à l’obtention de l’autorisation 15 jours avant le voyage apparaît excessive».
Selon lui, du moment que l’opération de change se fait trois jours avant le départ, «la déclaration de la liste nominative devrait se faire trois jours avant le voyage» également.
«Dans sa forme actuelle, cette condition oblige les agences à remplir leurs voyages 15 jours à l’avance, et contraint le client à régler les frais du voyage bien avant cette échéance», a-t-il indiqué.
par : Elyas Abdelbaki












