À l’occasion de la Journée internationale des personnes à besoins spécifiques, célébrée le 3 décembre de chaque année, la wilaya d’Annaba a organisé, hier, une série d’activités commémoratives placées sous le slogan «Renforcer la communauté inclusive pour les personnes ayant des besoins spécifiques afin de promouvoir le progrès social». Le wali d’Annaba, Abdelkrim Laamouri, accompagné de sa délégation, a présidé les festivités au niveau de la Maison de la culture Mohamed Boudiaf.
Dans un premier temps, le wali et sa délégation ont visité les stands du salon organisé à cette occasion, présentant diverses réalisations et métiers adaptés à cette catégorie de la société, ainsi que les initiatives de différentes institutions d’accompagnement. Le premier responsable de la wilaya a distribué à cette tranche de la société plusieurs équipements adaptés, parmi lesquels 17 tricycles motorisés, 3 fauteuils pour personnes atteintes de handicap moteur cérébral, un fauteuil électrique pour les élèves scolarisés, ainsi que 39 tableaux électroniques équipés de la technologie Braille accompagnés d’ordinateurs vocaux pour les enfants malvoyants.
Un accent particulier a été mis sur la promotion de l’intégration sociale et scolaire, dans le cadre d’initiatives menées en coordination avec le ministère de la Solidarité nationale. Dans ce cadre, une convention-cadre a été signée entre la direction de l’Action sociale et de la Solidarité et celle du Tourisme et de l’Artisanat, visant à renforcer la coopération pour venir en aide aux personnes à besoins spécifiques et aux personnes âgées.
Ainsi, une institutrice des enfants sourds-muets, récemment retraitée, a été honorée par le wali avec l’octroi d’une Omra, en reconnaissance de ses efforts et de sa contribution à l’éducation de cette catégorie de citoyens.
Malgré ces initiatives salutaires, un témoignage poignant a particulièrement interpellé les présents. Un père de famille, ayant deux enfants trisomiques, a expliqué les difficultés auxquelles il fait face depuis que son fils a atteint l’âge de 18 ans. À cet âge, la bourse dont il bénéficiait a été suspendue. Ainsi, par manque de chauffeur, le bus, qui transporte les enfants chaque matin, n’est plus de service depuis longtemps. Selon la directrice du Centre psychopédagogique des enfants handicapés mentales du Champ de mars, le recrutement d’un chauffeur ne relève pas de sa compétence, mais plutôt du ministère de tutelle.
Cette réalité rappelle que cette tranche de la société continue de souffrir de nombreuses insuffisances, notamment le manque criant d’infrastructures adaptées, de voiries accessibles et de moyens de transport spécialisés. Autant de besoins essentiels qui demeurent en attente d’une prise en charge durable, malgré les efforts et les initiatives menées par les autorités locales.
Par : I.S









