Le verdict dans l’affaire impliquant sept membres de la famille Aissiou (Ayoub et son épouse, Ali, Abdelkrim, Tayeb, Amar et Brahim), dans des faits relatifs à la dissimulation de biens, pour éviter leur confiscation, et qui devait être rendu hier, a été reporté au 17 décembre prochain.
L’ancien membre du Conseil de la nation, Bachir Ould Zemirli, qui a comparu libre, celui-ci étant le beau-père du principal accusé, Ayoub, est également impliqué dans ce dossier.
Lors du procès qui s’est tenu le 12 novembre dernier, le procureur de la République avait requis la condamnation des membres de la famille Aissiou, tous en fuite, à 20 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions de dinars, tout en demandant la confirmation des mandats d’arrêt émis à leur encontre.
Il avait par ailleurs requis la condamnation de l’ancien sénateur à 10 ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars, ainsi que la condamnation d’au moins 15 entreprises, appartenant aux accusés, à une amende de 40 millions de dinars.
Comme signalé plus haut, les faits concernent l’absence de déclaration par le principal accusé, Ayoub Aissiou de l’ensemble de ses biens, afin d’éviter leur confiscation par la justice. Selon les éléments présents dans l’arrêt de renvoi, celui-ci aurait confié, pour cela, leur gestion, à son beau-père, qui n’est autre que l’ancien membre du Conseil de la nation.
La famille Aissiou était spécialisée dans l’immobilier.
Durant le procès, Bachir Ould Zemirli, seul accusé dans ce dossier présent donc au tribunal, a nié les faits qui lui sont reprochés.
Selon lui, sa mise en cause dans cette affaire n’est due qu’à son lien familial avec le principal accusé, Ayoub Aissiou.
Pour rappel, les membres de la famille Aissiou ont déjà écopé de lourdes peines d’emprisonnement dans un autre dossier en lien, entre autres, avec la chaîne de télévision El Djazairia One dont ils étaient propriétaires.
Ainsi, en janvier 2023, le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed avait prononcé des peines de prison allant de 15 à 20 ans, et une amende de 8 millions de dinars pour chacun d’eux, avec un mandat d’arrêt international à leur encontre.
Ordonnant la confiscation de tous les fonds et biens mobiliers et immobiliers saisis, le tribunal les avait poursuivis pour les chefs d’accusation de « violation de la législation relative au mouvement de capitaux vers et depuis l’étranger », « blanchiment d’argent », « émission d’un chèque sans solde », ou encore « financement occulte de partis politiques » et « dissimulation des produits du crime résultant de la corruption et du blanchiment ».
Les membres de la famille Aissiou cités dans ces dossiers sont tous en fuite à l’étranger.
Par : Elyas Abdelbaki









