Le paysage actuel au niveau de la zone promotionnelle de Bougentas est pour le moins particulier. Aux moments où les voiries et réseaux divers sont au stade élémentaire, et où l’on enregistre une couverture des réseaux téléphoniques dignes d’une zone d’ombre, des centaines d’habitants sont déjà installés au niveau de leurs domiciles espérant que les ultimatums posés par l’ancien wali, M. Berimi, restent d’actualité. Depuis la rentrée sociale, le quotidien des riverains se complique davantage.
Les enfants rejoignent les bancs d’école à pieds au milieu d’engins en action sur les chantiers, des chiens errants qui gardent les chantiers et des ravins qui apparaissent au gré des travaux.
Des riverains sont contraints de garer leurs véhicules à une centaine de mètres de leurs domiciles, chaque jour, car la route est impraticable. Plus que tout, le fantôme de l’hiver et la saison des pluies qui arrivent à grand pas, viennent inquiéter les habitants qui craignent de voir leur quotidien s’aggraver davantage en raison des routes qui se transforment en d’énormes flaques d’eau dès les premières gouttes d’eau.
Ayant pour la plupart disposé de leurs appartements achetés auprès de promoteurs immobiliers au début de l’année en cours, les résidents qui ont payé ces logements promotionnels au prix fort, sont loin de se douter que les aspects du quotidien les plus basiques vont autant tarder à être appliqués. De l’état des routes, aux places de parking, en passant par le réseau téléphonique et la connexion Internet, cette zone parsemée de promotions immobilières de hauts standings est à des années lumières du rêve que nourrissaient des milliers de personnes ayant acheté des appartements d’un genre nouveau sur des plans on ne peut plus alléchants.
Confronté auparavant par l’ex-wali, M. Berimi, les promoteurs immobiliers qui ont érigé des tours sur deux kilomètres de terrain, se sont accordés à cotiser pour rendre la route plus praticable. Il suffit, toutefois, de se rendre sur place pour réaliser que cette promesse n’est pas d’actualité.
Initialement, la remise à niveau de la route devait se faire dès la fin des intempéries Mais, voilà que l’hiver arrive et qu’aucun projet de travaux routiers n’est initié.
Lors de sa dernière sortie sur terrain au niveau de ce quartier, l’ancien chef de l’Exécutif de la wilaya n’avait pas hésité à hausser le temps en s’adressant aux promoteurs immobiliers qui ont, pour la plupart, bénéficié de leurs terrains suite à des transactions avec des opérateurs privés. La phrase-phare qui était ressortie de cette sortie de M. Berimi a été incontestablement : «Vous décidez de créer de nouveaux quartiers en construisant sur des terrains privés à tout va, et vous vous attendez que la wilaya paye pour les installations publiques».
Ces pratiques sont malheureusement devenues habituelles pour la majorité des promoteurs immobiliers qui comptent sur les services publics pour balayer derrière eux, comme la direction des Travaux publics. À chaque fois qu’une promotion immobilière achève son projet et encaisse des milliards de dinars, elle quitte le site sans opérer les aménagements externes nécessaires, oubliant que les travaux de construction et d’alimentation aux réseaux vitaux (gaz, électricité et AEP) sont à leurs charges.
Par : M.L