La zone promotionnelle de Bouguentas, qui compte à elle seule près d’une vingtaine de promotions immobilières flambant neuf, fait face aux problématiques résultant de l’absence d’aménagement de la route. Suite aux dernières pluies, les habitants de ces tours ont été littéralement obligés de minimiser leurs sorties, vu l’état catastrophique de la route. Entourés de pistes, les habitants des lieux se retrouvent face à des flaques d’eau dont il est impossible de mesurer la profondeur, compliquant ainsi les sorties.
Entre ceux qui craignent pour l’état de leurs véhicules et ceux qui préfèrent attendre la fin des intempéries, il convient de se demander s’il est acceptable aujourd’hui qu’au cœur même de la commune chef-lieu, des citoyens, qui s’acquittent de leurs factures et qui ont prétendus à l’achat de ces habitations par voie légale, soient contraints d’évaluer le pour et le contre de chaque sortie durant cet hiver.
Les plus chanceux ont bénéficié de l’installation de trottoirs ou de parkings bitumés autour de leurs résidences. Les autres habitants doivent, eux, «mettre les pieds dans la boue» s’ils veulent sortir.
Cette situation est d’autant plus incompréhensible, que l’ancien de chef de l’Exécutif, M. Berimi, lors d’une sortie d’inspection, a sommé les promoteurs de cotiser pour participer à l’installation des structures publiques. Chaque promoteur a, alors, été appelé à déposer un chèque de 85 millions de centimes pour régler sa part du projet, au risque de ne pas avoir de certificat de conformité. Cette opération devait être menée l’été dernier, mais n’a jamais été concrétisée.
De leurs côtés, les promoteurs de cette zone, qui soulèvent moult questions, n’ont plus été inquiétés par une visite officielle et continuent de payer le prix fort en aménagement les intérieurs pour se concurrencer, sans accorder d’importance à l’impraticabilité du quartier. Nous nous sommes rapprochés d’un promoteur immobilier vers l’entrée de la zone promotionnelle du côté du quartier de 5 juillet. En demandant si le projet d’une quelconque création de route est d’actualité. L’individu nous a froidement répondu que ce n’est pas aux promoteurs de procéder à ces travaux et que le sujet n’est plus d’actualité.
Les promoteurs immobiliers ont-ils vraiment échappé aux ordres de M. Berimi? M. Djellaoui, connu pour son intransigeance et ses hauts standards en matière d’espaces publics, va-t-il, lui aussi, s’attarder sur le cas de cette zone? Le temps nous le dira.
Par : M. L