Les vieilles habitudes ont la peau dure à Annaba, au grand détriment des citoyens qui se retrouvent à assumer les dépassements de personnes sans scrupules. Au courant de la semaine dernière, plus d’une vingtaine de vols de grilles d’avaloirs a été enregistrée au niveau des communes d’El Bouni, de Sidi Amar et du pôle urbain Draa Errich. Des vols qui n’ont plus rien d’étonnant tant ils ont devenus courants.
Ce sont les citoyens résidant au niveau des quartiers de Draa Errich qui ont tiré la sonnette d’alarme au moment où les premières pluies commencent à tomber. Ce pôle urbain, qui est déjà en proie à des inondations en temps normal est fragilisé par ces vols qui entraîne l’obstruction des avaloires en un temps record.
En effet, derrière ce geste dénué de civisme, se cachent plusieurs répercussions qui ne sont pas des moindres. En l’absence de grilles d’avaloirs, les déchets solides que des citoyens, tout aussi inconscients, abandonnent en pleine rue s’y retrouvent directement, les obstruant. C’est d’ailleurs l’une des principales causes d’inondations pendant la saison des pluies.
Pire encore, le vol des grilles d’avaloirs se trouvant en milieu de route, laisse des trous béants que les piétons et surtout les automobilistes n’aperçoivent pas du premier coup. Résultats, des accidents corporels plus ou moins graves sont régulièrement enregistrés suite à ces vols.
Après avoir enregistré les vols, les citoyens inquiets sont intervenus avec leurs moyens limités, pour installer des pneus peints avec de la peinture fluorescente pour signaler aux piétons et aux automobilistes la présence de trous en milieu de route.
Malheureusement, tant que le trafic des métaux ferreux est toujours d’actualité, le vol d’avaloirs ne sera pas résolu de sitôt. Si ces derniers sont si prisés, c’est pour leur coût sur le marché parallèle. Un avaloir volé se vend aujourd’hui à 12.000 da en moyenne, voire plus, en fonction de son poids.
Par : R.C