Le ministre des moudjahidines et des Ayants-droit, M. Laid Rebigua, a effectué, lundi 23/10/2023 et mardi 24/10/2023, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Batna. Il s’est livré, au début de son périple, au dépôt de gerbes de fleurs à la mémoire des martyrs (chouhada) tombés au champs d’honneur, et a observé une minute de silence à la mémoire des martyrs Palestiniens.
Projets de développement urbain visités
Le ministre, accompagné du wali Benmalek Mohamed, s’est rendu, dans le cadre de développement urbain, à travers les communes et mechtas relevant de la daïra d’Ouled Fadel, où il a procédé à la mise en service d’un réseau d’alimentation en électricité et gaz au bénéfice de la population de ladite commune et des mechtas limitrophes. Il a, ensuite, prospecté des projets parachevés, dont d’autres sont en cours, ainsi qu’un bureau de poste, un stade matico, et autres.
Poursuivant sa visite, le Ministre a procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation de 40 logements ruraux, en plus du coup d’envoi pour la réalisation du film intitulé «Lagrine», dont le projet sera financé par sa tutelle, apprend-on.
Protection sociale des moudjahidine
Lors de son allocution, M. Laid Rebigua a affirmé l’importance accordée par l’Etat aux moudjahidine en exécution des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la faveur des programmes relatifs à la protection sociale et sanitaire des moudjahidine et des ayants-droit ainsi qu’à la préservation de la mémoire nationale. Il s’agit là d’objectifs tracés dans le programme d’action de la tutelle, a-t-il souligné.
Visite du musée du moudjahid
Le ministre s’est rendu, également, au Musée national du moudjahid où des explications détaillées lui ont été fournies sur les différentes étapes ayant marqué l’histoire des moudjahidine dans les Aurès, à leur tête le colonel Hadj Lakhdar, chef suprême (successeur) après la mort de Mostefa Benboulaid, dit «Uboulaid» qui a été tué avec un de ses proches collaborateurs, Abdelhamid Lamrani, un 22 mars 1956 à Nara, à proximité de la commune de Manaâ, située à 80 km, au Sud-Ouest de Batna.
21 martyrs enterrés
En outre, et après la rencontre qui a été organisée à l’auditorium de l’université.1 Hadj Lakhdar, le ministre, s’est rendu ensuite dans la commune de Tellatou, commune située à 45 km au sud-ouest de Batna, pour l’enterrement solennel des ossements de 21 martyrs découverts dans un puits. Ce sinistre puits dans lequel sont retrouvés les restes des suppliciés de l’Armée française. Durant la guerre de libération, cette ferme abritait de 1954 à 1962, un camp d’internement de sinistre réputation de lieu de torture et de liquidation physiques. Certains témoins parlent de sanguinaires de «Elyed El-Hamra» (la Main rouge), une organisation paramilitaire française. Toutes les personnes qui arrivaient dans ce camp, étaient systématiquement torturées. Nombre d’entre elles finissaient avec une balle dans la tête. Pour cacher les dépouilles de leurs victimes, les tortionnaires se contentaient de les balancer dans un puits profond, apprend-on auprès de quelques témoins. Douloureuse journée du mardi 24 octobre pour cette bourgade reculée des Aurès. Un évènement va renvoyer ses habitants à plus de 64 ans, voire plus, en arrière pour leur faire revivre l’une des plus douloureuses pages du XXe siècle. Ils étaient tous là, un nombre de personnes de tous âges sont venues des quatre coins de la région de Batna en cette après-midi pour se recueillir ; une pensée commémorative en leur mémoire.
En fin de visite, le ministre a salué les efforts déployés en matière de développement, notamment en électricité et gaz dans la wilaya, couverte à hauteur de 98% par le réseau électrique et à 96% par celui du gaz naturel.
Par : Benyahia Abdelmadjid