Par : A.Ighil
Un projet touristique d’envergure accordé dans le cadre du CALPIREF en 2017, portant sur la création d’un village touristique dans la cité côtière de Sidi Salem de la commune d’El Bouni, au niveau de la zone d’extension touristique(ZET) de Boukhmira, peine à se concrétiser. Un projet qui peine à se concrétiser et qui pourrait mettre en valeur une côte longue de 12 kilomètres longtemps laissée à l’abandon, malgré l’intervention, il y a quelques mois, du wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, qui a pourtant donné des assurances pour le lancement prochain des travaux de réalisation. Le projet en question, une fois réalisé, pourrait permettre la création de 200 emplois directs et indirects dans une région où le chômage est endémique. Un opérateur économique qui dispose de toutes les autorisations et documents nécessaires, y compris l’arrêté de concession, en dépit de cela, il se heurte à un formidable blocage de la part de l’administration locale, notamment l’APC d’El Bouni qui est étonnamment peu enthousiaste à voir se concrétiser un tel projet sur son territoire. Autres entraves qui ne permettent pas au projet de voir le jour, ce sont des indus occupants qui sont installés sur l’assiette foncière, ce sont de multitude propriétaires illégaux de hangars, d’écuries d’élevage et autres habitations illicites que les autorités peinent à déloger. Ce qui fera dire à un cadre dans le domaine des projets touristiques : « Sidi Salem a été de tout temps un territoire de non-droit ». Une affirmation lourde de sens. Il faudrait souligner que la wilaya d’Annaba connaît un grand retard de projets touristiques pour certains et complètement à l’arrêt pour d’autres. Le plus important d’entre eux est sans conteste le projet d’extension touristique de la baie Ouest de Chétaïbi, vieux de plus d’une dizaine d’années, une baie pourtant réputée jadis pour être la plus belle baie du monde. Alors que les projets de création des parcs de loisirs et de détente en milieu forestier, au nombre de trois, situés en zones rurales, ont été annulés en raison de la farouche opposition des populations autochtones. La saison estivale 2021 dans la wilaya d’Annaba, selon certains observateurs, n’augure rien de bon et elle coïncide avec la vaste opération de réfection des routes et de bitumage. Une ville asphyxiée où l’informel connaît un retour en force et où l’insécurité est maître des lieux.