Par : Hamid Daoui
Les drames enregistrés sur les routes se succèdent et se ressemblent avec leurs lots d’accidents divers et d’hécatombes. Ce secteur névralgique et juteux des transports publics des usagers n’est pas en reste dans les nombreux dysfonctionnements des services concernés par l’organisation, la règlementation et le contrôle de sa gestion, le plus souvent anarchique.
Les statistiques officielles du nombre d’accidents sont édifiantes sur ce sujet sensible qui ne cesse d’endeuiller des familles et de grever les finances des compagnies d’assurances tout en faisant courir, jour et nuit, « les soldats du feu » et les éléments de la Protection civile, submergés par le nombre d’interventions enregistrées avec leurs faibles moyens disproportionnés.
Déjà, vers la fin des années 1980, l’Algérie était classée première dans le monde en termes de taux d’accidents par rapport à son très faible parc-auto d’alors…Elle devançait les taux de 7 pays les plus développés de la planète terre. Qu’en est-il de nos jours avec un parc auto de plus de 7 millions de véhicules en circulation ?
Ceci étant dit, tout le monde s’accorde pour dire que les causes sont imputables en premier lieu au facteur humain, nonobstant par ailleurs d’autres raisons liées à l’état de la signalisation routière, l’état des chaussées et des véhicules anciens et frappés de vétusté avancée…etc.
A cet effet, l’inobservation du code de la route par l’écrasante majorité des conducteurs est largement établie par le citoyen lambda. L’excès de vitesse et les dépassements dangereux et autres manœuvres mettent en cause des tiers usagers à bord dans des courses-poursuites pour le profit des transporteurs en cours de route ou des piétons sur les passages réservés ou non.
C’est dans cet ordre des choses que les chauffards pullulent dans la circulation avec leurs « permis de conduire » souvent acquis par des méthodes qu’il serait superflu d’en évoquer « l’obtention de leur titre de circulation ». Particulièrement pour les conducteurs de véhicules de transports en commun, des marchandises et des usagers de transports de voyageurs des grandes lignes ou tout simplement urbain et péri-urbain.
C’est le cas des transporteurs privés de tacots usés par le temps qui polluent l’environnement des villes et des campagnes et mettent en danger la sécurité et la vie des gens. C’est ainsi, que dans l’après-midi de jeudi dernier, un bus ancien de transport péri-urbain, de marque 100V8/SNVI-Rouiba, reliant Constantine à El-Khroub au niveau de l’intersection de la SONACOME d’Oued-Hamimim, menant à El-Meridj, a pris feu en pleine route en rase campagne, a-t-on constaté sur les pages des réseaux sociaux. Toutefois, sans donner de bilans de victimes corporelles et rien que des dégâts matériels, semble-t-il, dans l’attente des communiqués de la Protection civile de la wilaya de Constantine et de la Gendarmerie nationale qui établiront avec exactitude les causes et les circonstances de ce sinistre qui n’est pas le premier et encore moins le dernier, au regard de la « folie des chauffards » et de la léthargie et l’irresponsabilité des services concernés qui leur délivrent des autorisations de circuler. Par ailleurs, l’on a souvent observé des infractions commises par des « conducteurs de véhicules de services » censés appliquer la loi et le respect du code la route, donnant ainsi le « mauvais exemple à suivre», par les demi-tours sur place et autres manœuvres interdites dans leurs conduites sur les routes en ville.
L’irrespect des lois et règlements et leur violation sont imputables à toutes les personnes morales et physiques depuis le code de circulation sur les routes, barrées illégitimement lors des visites protocolaires, ou légitimement par des citoyens révoltés par leurs situations déplorables qui les barricadent par des pneus enflammés pour faire entendre leurs préoccupations ignorées aux autorités autistes et dépourvues de légitimité, créatrice des désordres à tous les nouveaux, de la base au sommet!