Par : Benyahia Abdelmadjid
L’Université de Batna a célébré, hier mercredi à l’auditorium de l’université Hadj Lakhdar Batna1, la commémoration du 65ème anniversaire de la journée nationale de l’étudiant qui coïncide avec le 19 mai de chaque année.
L’événement a été marqué par l’organisation des manifestations scientifiques et culturelles, sous la supervision de monsieur Dif Abdeslem, recteur de l’Université, en présence du chef de l’exécutif, Toufik Mezhoud et les vices recteurs de l’Université. La commémoration du 65ᵉ anniversaire de la grève des étudiants algériens, le 19 mai 1956, est le rappel d’une journée qui a marqué un tournant décisif dans le processus de la glorieuse guerre de libération qui a rassemblé toutes les catégories de la société avec l’engagement des étudiants et des lycéens à l’intérieur et à l’extérieur du pays dans la lutte armée. Le recteur de l’université s’est exprimé devant les étudiants en rendant hommage aux étudiants martyrs du 19 mai 1956 et a toutefois appelé les étudiants à prendre conscience de leurs responsabilités pour parachever l’édification de l’Algérie, relevant l’importance de s’imprégner du nationalisme et suivre l’exemple de la génération du 1er novembre. Poursuivant son discours, il a toutefois fait savoir que cet engagement leur a permis de renforcer leur sens de responsabilité historique et leur attachement aux valeurs de cette grande révolution, en prenant une position décisive et courageuse pour déclarer leur refus de décrocher des diplômes qui ne servent que les intérêts du colonisateur et répondre à l’appel au combat en transformant les plumes en canons et mitrailleuses par conviction de la nécessité de reconquérir l’indépendance du pays. Avec des diplômes, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres, scandaient, autrefois les étudiants du 19 mai 1956.nA son tour, Mourad Miloud, étudiant et chargé de l’organisation, a présenté un exposé sur la grève du 19 mai 1956, qualifiant cet évènement de message fort adressé par les étudiants algériens au colonisateur français. Le même intervenant a souligné le rôle des étudiants dans l’internationalisation de la question algérienne à travers leur présence efficace dans les différentes manifestations internationales. Le 19 mai 1956, des étudiants algériens ont entamé une grève générale, pour ensuite rejoindre les rangs de l’ALN et son organisation politique le FLN. Au cours de l’événement, des prix ont été discernés aux étudiants lauréats dans les différentes branches et spécialités organisées par l’Université.