Dommage que les citoyens ne prennent pas souvent au sérieux les avertissements formulés çà et là. La page 11 du journal Le Provincial, du 23 octobre dernier, titre «Algérie Poste lance une mise en garde». Un article qui explique que des malfaiteurs peuvent subtiliser l’argent des comptes des clients de plusieurs façons. La carte Edhahabia peut être au cœur du problème quand la vigilance des gens fait défaut, le cas du jour. Puisque tous les moyens sont bons pour arnaquer les gens, les malfaiteurs, dans leurs sales besognes, savent tirer profit des outils et des innovations, censés servir le citoyen dans sa quête de gain de temps, de services améliorés et de moult autres avantages dans divers registres.
A Chétaïbi, un septuagénaire s’est fait frauduleusement retirer plus d’un million et demi de centimes de son compte CCP par un faux vendeur de meubles qui expose sa marchandise sur Facebook avec des prix attirants. Il a demandé à la victime désireuse d’acheter un salon 7 pièces, de lui transmettre via l’Internet une copie de sa carte Edhahabia (une condition qu’il impose pour pouvoir accomplir la transaction), puis le code qui apparaît sur son téléphone. Chose faite. Dans l’instant qui a suivi, tout l’argent du compte a été viré par le biais de Baridimob, une application mobile créée par l’escroc à l’insu du détendeur du compte qui n’en a jamais entendu parler.
Dans les journées qui ont précédé le crime électronique, pour mettre le client en confiance, c’est une femme qui affiche son profil sur Facebook, et explique «le bien-fondé de l’opération». Elle demande que seulement la moitié du prix du salon doit être versée au compte, et que la somme restante à laquelle s’ajoute 1000 dinars pour le transport, sera donnée lors de la réception du meuble. Mais il n’en est rien. C’est certainement un réseau (du moment que plus d’une personne vous contacte au téléphone avec le même numéro) qui active apparemment avec succès dès lors que le but est atteint.
Le détenteur de la carte Edhahabia est, malgré lui, complice, quand il transmet le code qui apparaît sur le message envoyé sur son portable. Donc, même sans le mot de passe (des chiffres) qu’on vous remet à la poste dans une enveloppe, outre la carte Edhahabia, les escrocs peuvent puiser dans votre compte par le biais de Baridimob.
Il faut donc retenir la leçon et traiter seulement avec les honnêtes commerçants qui ne vous demandent rien à l’avance et encaissent la totalité du dû lors de la livraison du produit. La victime du jour a, d’ailleurs, procédé ainsi pour s’acquérir un salon, après s’être fait avoir!
Par : Kh. AMEUR