Les pannes d’ascenseurs, un véritable casse-tête vécu au quotidien par les résidents des tours AADL à travers la wilaya d’Annaba. Ainsi, la vie des résidents est rendue difficile, plus particulièrement pour les personnes âgées qui en pâtissent le plus, notamment les locataires de la dizaine de sites qui en savent quelque chose sur ce problème.
À ce propos, l’association SALEM de la cité des 914 logements AADL Ilot 3/2.800 Draa Errich, pas que, a alerté la direction régionale de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement, dans une lettre datée du 13 novembre dernier, et dont nous détenons une copie, sur le trouble et la panique vécus par l’ensemble des co-locataires en raison des arrêts soudains ainsi que des pannes quasi-quotidiennes des ascenseurs, pourtant mis en service depuis moins d’une année.
Il faudrait signaler que la durée de garantie entre le maître de l’ouvrage, en l’occurrence AADL, et les entreprises réalisatrices, est fixée à 24 mois depuis la livraison du site et que ces derniers sont chargés d’éventuelles interventions en cas de panne. De nombreux souscripteurs s’interrogent sur ces pannes à répétition d’ascenseurs livrés depuis seulement quelques mois. Mais, ce qui porte à confusion, c’est que lorsque la période de garantie expire, c’est l’entreprise publique GEST Immo qui prendra en charge ces réparations. Ce sera, selon certaines sources, un important fardeau financier pour acquérir la pièce de rechange souvent importée de l’étranger pour effectuer les réparations nécessaires.
Des voix s’élèvent pour la mise en place d’une commission d’enquête ministérielle pour déterminer les véritables raisons de ces pannes qui surviennent à ces ascenseurs. Il est même proposé, devant l’ampleur de cette situation, d’ouvrir un registre afin de répertorier au quotidien, les nombreux incidents survenus et de le transmettre au nouveau directeur général de l’AADL afin d’illustrer les conséquences d’un ascenseur bloqué.
Il y a quelques jours, un père de famille s’est retrouvé coincé dans l’ascenseur de son immeuble de l’îlot 3 des 1380 logements de la nouvelle ville Benaouda Ben Mostefa, pour évacuer sa fille de 6 ans, victime d’un sérieux saignement au menton. Ils ont attendu plus d’une heure avant d’être libérés. Il a fait le récit de sa terrible mésaventure sur les réseaux sociaux. Il a exprimé toute son indignation par cette phrase lourde de sens : «Aujourd’hui, ma fille a failli mourir noyée dans son sang» par la faute d’un ascenseur défaillant.
Par : A.Ighil