Par : Adem Allaeddine
À moins de dix jours du mois sacré de Ramadhan, un village de santé pour les personnes atteintes de maladies chroniques a été mis en place par la direction de la santé. Des jours durant, la place jouxtant les hôtels Novotel et Ibis, va servir d’un espace ouvert de santé aux médecins spécialistes. Des pavillons équipés sont mis à la disposition du public durant ces journées qui s’inscrivent dans le cadre de la santé de proximité, initiée par la tutelle. Il s’agit, selon des sources hospitalières, d’une campagne de sensibilisation au profit de toute la population et notamment les diabétiques et les sujets cardiaques. L’objectif est de permettre également le dépistage précoce du diabète. Pour rappel, ils sont de plus en plus nombreux les cas atteints de diabète. Un constat qui révèle clairement les proportions alarmantes qu’a prises cette maladie chronique durant ces dernières années. De l’avis de certains analystes avérés, la décennie dite noire fut marquée par des dizaines, voire des centaines de cas avérés de diabète. La tragédie nationale a fait aussi des milliers de diabétiques qui cohabitent aujourd’hui, faut-il le reconnaitre, difficilement avec cette maladie et ses complications. D’où l’utilité de ces campagne qui visent à sauver des vies humaines de cette terrible pathologie qui s’hérite, malheureusement, de père en fils. Et la question demeure posée, en ce mois de carême, le diabétique peut-il effectivement jeûner ? Les spécialistes sont tous unanimes et formels à la fois sur cette question : il est strictement interdit au diabétique insulino-dépendant (DID) de jeûner, sinon il risque d’aggraver son cas. Les autres, les plus modérés appelés les diabétiques non insulino-dépendants (DNID), peuvent par contre jeûner, mais à la condition de suivre un régime strict et ne pas se laisser emporter par ses « envies », martela un jeune médecin spécialiste, qui classe les malades diabétiques en deux catégories : les disciplinés et ceux qui ne le sont pas.