Un groupe de trisomiques formé par le CFPA Salah Lebssir à Ain S’mara, voilà le défi relevé à la fois par le staff de cet établissement et celui du centre médico-pédagogique, sis à la daira d’El Khroub. Ainsi, et dans une ambiance bon enfant, une réception a été organisée, hier, afin d’honorer ces trisomiques.
Une cérémonie à laquelle ont pris part Messieurs Mohamed Trad et Abdelkader Dehimi, les directeurs de wilaya des secteurs de la formation et de l’enseignement professionnels et de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme ainsi que Lokmane Messaoudene, le directeur de l’AWEM, l’agence de wilaya de l’emploi.
Ils étaient également présents à cette rencontre les représentants de l’ANGEM, de l’APC, des services de la sûreté de wilaya et de la gendarmerie nationale et les parents de ces stagiaires trisomiques. Ce n’est qu’un début et l’opération va se poursuivre, dans les mois à venir, affirme El Moussadek Serghma, le directeur du CFPA. Ils sont nombreux les enfants trisomiques qui attendent, avec leurs parent, d’avoir l’opportunité de bénéficier d’un cycle de formation. Ils sont, effectivement, dans l’attente d’une prise en charge de leur droit à une scolarité, à une formation professionnelle, voire à un poste de travail.
L’initiative prise par le staff de cet établissement s’inscrit, d’ailleurs, dans cette optique. Il s’agit, en effet, d’un défi d’une équipe de travail, essentiellement composée d’assistantes sociales, d’une conseillère et d’une formatrice. Il s’agit d’un droit fondamental que les parents des trisomiques n’on cessé de revendiquer.
Un droit bafoué par des préjugés totalement erronés, affirme Noureddine Merniz, le directeur du CMP d’El Khroub. Et à commencer, explique-t-il, par l’appellation péjorative, mongoliens plus précisément, de cette catégorie de citoyens. Une appellation qui continue de faire du mal, beaucoup de mal, aux parents de ces adorables enfants trisomiques. Ces derniers qui ne demandent qu’une chose, une seule : que leurs enfants bénéficient des mêmes droits que les enfants dits normaux. Une revendication reconnue par toutes les constitutions et les religions du monde.
Est-ce trop demander ? La trisomie 21 n’est pas une fatalité, tel est le leitmotiv de la jeune équipe du centre précité. Un enfant trisomique peut, effectivement, exceller dans tous les domaines, mais à condition que les conditions de sa prise en charge soient réunies, s’accordent à dire les spécialistes. Et pour les initiateurs de cette formation dédiée aux trisomiques, le pari n’est pas totalement gagné. Le chemin est encore long, estiment-ils, pour changer certaines idées, certainement fausses, sur la trisomie 21.
Par : A.A