Le plan de développement de Sider El Hadjar, présenté lors de la dernière visite ministérielle, a révélé que le projet de création de la société mixte Emarat Dzayer Steel, un partenariat algéro-émirati, s’est avéré un facteur de blocage de développement du complexe Sider El Hadjar.
Un projet, entrant dans le cadre d’un partenariat entre l’Algérie et les Émirats Arabes Unis, selon la règle 51/49, dont le coût a été estimé à plus d’un 1 milliard d’euros. La société en question a obtenu l’aval du Conseil des participations de l’État (CPE) en mars 2018. Ce partenariat devait se concrétiser à travers une société mixte qui était initialement indépendante du complexe Sider El Hadjar. Le CPE aurait autorisé la société à construire un complexe à Berrahal. Puis revirement de la situation, elle s’est installée au sein même du complexe Sider El Hadjar.
Pour le montage de cette société, elle devait être détenue à 49% par les Émiratis qui devraient investir avec leurs fonds propres, 31% par le groupe Sider qui devait contracter un crédit, l’Unité de tuberie d’El Hadjar, TSS, un partenaire à hauteur de 20%. Cette dernière devait investir en nature en mettant à disposition de la société mixte tous ses moyens. Son activité rentrait dans la catégorique transformation sidérurgique. Le complexe d’El Hadjar était, par contre, dans la catégorie production. La nouvelle société devait fabriquer des tubes sans soudure destinés à l’hydraulique et l’industrie pétrolière.
Cinq ans après, ce projet de partenariat est considéré comme un échec cuisant. Selon certains économistes, ils le considèrent en faveur du partenaire étranger que de l’Algérie. D’après la fiche technique de ce projet illusoire qui révèle des chiffres qui donnent le tournis, notamment en matière d’emplois et de formation par la création, sur une période de cinq ans, de plus de 1.670 nouveaux postes d’emplois directs.
Un projet qui devait passer par deux phases qui consistaient à un ensemble d’interventions sur des installations sidérurgiques pour accroître leurs performances. Il s’agit de l’Unité tuberie sans soudure (TSS) qui devait passer 30.000 t/an à 50.000 pour la coquette somme de 20 millions d’euros. Alors que la seconde phase consistait à l’acquisition d’un module de réduction directe pour alimenter l’aciérie électrique, d’un laminoir pour la production des profilés pour un coût total de 800 millions d’euros.
Depuis 2018, aucun de ces projets n’a été concrétisé. Ce qui constitue un revers cinglant d’un projet de partenariat à mettre aux oubliettes et en attente de résiliation.
Par : A.Ighil