Par : Hamid Daoui
L’entreprise communale des espaces verts (ECEV) d’El-Khroub a été condamnée par le tribunal à verser à un sous-traitant privé la somme de 1,2 milliard de centimes ! Ce montant, impayé à ce jour, serait l’équivalent du payement des travaux réalisés par l’entrepreneur privé pour le compte de l’ECEV, il y a quelques années.
Le jugement prononcé par la juridiction compétente est définitif.
A cet effet, un huissier de justice a été désigné pour son application effective, devenue exécutoire par la force de la loi. Cette procédure a été entamée après plusieurs atermoiements du directeur de l’ECEV à respecter l’échéancier de payement convenu entre les parties dans ce différend commercial.
A en croire nos sources, ce différend commercial entre cette entreprise communale et ce sous-traitant n’est pas le premier.
Le plus souvent, le compte bancaire de l’ECEV a été menacé pour « non-provision » ou carrément bloqué par voie judiciaire pour le même motif, « non payement de sous-traitants », apprend-on.
Ainsi, les ouvriers de cette entreprise ont été à plusieurs reprises pénalisés par les retards dans les versements de leurs salaires à terme échu, voire impayés plus de 2 mois consécutifs, se contentant des avances dérisoires qui rajoutent un peu plus de précarité pour les employés.
Par ailleurs, cette entreprise « très chouchouté » par le maire du mandat municipal 2012/2017, ayant été à l’origine de sa « création en fanfaronnade » précipitée, sans aucune étude sérieuse préalable, à l’instar de nombreuses autres entités de même statut juridique d‘entreprise publique à caractère industriel et commercial (EPIC), en l’occurrence celles de l’éclairage public, de la réfection des chaussées et trottoirs, de la maintenance du patrimoine communal…etc, ont vécu le même problème par la consommation de pratiquement tous les budgets de l’APC sans aucune contrepartie dans l’amélioration des conditions de vie des administrés et encore moins, pour le développement de la commune jusqu’à ce jour.
En revanche, l’on a relevé qu’avec ces créations de multiples entreprises communales, que l’entreprise d’assainissement a été gravement déstructurée par une politique irréfléchie qui a clochardisé la ville entière et enrichi les « sous-traitants » et les « managers » de ces entreprises du fiasco de « la nouvelle gouvernance », inspirée du système néolibérale mondial, adossé à la rente pour ce qui est de notre cas en Algérie.