Par : M. B.
Le tribunal d’El Hadjar a condamné, par contumace ce jeudi 24 juin, le militant du Hirak Zakaria Boussaha à un an de prison ferme (sans mandat de dépôt) assorti d’une amende de 100.000 DA ainsi que 100.000 dinars à titre de réparation à la partie civile.
Poursuivi pour outrage à corps constitué, suite à une plainte déposée à son encontre par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le procès s’est tenu le 6 juin 2021 en l’absence de l’accusé. Ce dernier s’était présenté légèrement en retard à l’audience pour cause d’« urgence médicale ». En effet, contacté par Le Provincial, M. Boussaha nous a affirmé qu’il avait dû passer aux urgences ophtalmologiques, suite à un accident de travail survenu la veille au soir. Son avocat, Me Abdelhalim Kheireddine, avait tenté de reporté le procès, mais sans succès, le juge semblait déterminé à clore le dossier avant les élections législatives.
« Le procès s’est tenu en l’absence de notre client qui a fini par être condamné. Nous allons bien évidemment enregistrer une opposition à ce jugement. », nous a affirmé Me Kheireddine.
M. Boussaha avait quitté la prison d’El Allelik en décembre dernier après avoir purgé sa peine. Il avait été condamné par la Cour d’Annaba à un an de prison, dont 8 mois fermes, pour atteinte à la Sûreté de l’État, insultes à l’encontre de fonctionnaires, atteinte aux symboles de l’État, incitation à attroupement non armé et menace de trouble à l’ordre public.