Les travaux engagés aux abords du cimetière Zaghouane continuent à susciter des interrogations à travers les réseaux sociaux. Des images montrant une étrange plaque de chantier, placée maladroitement depuis peu et qui n’est pas digne d’un organisme officiel, en l’occurrence, l’APC d’Annaba. Beaucoup d’internautes la considèrent comme illégale.
Faudrait rappeler que, selon la réglementation en vigueur, les entrepreneurs des travaux de construction sont tenus de signaler leur chantier par panneau d’identification, visible de jour comme de nuit, indiquant la nature des travaux, le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre, mais aussi les références du permis de construire, l’organisme de contrôle technique et le délai d’exécution.
Ce chantier, à proximité du plus ancien cimetière de la ville, a suscité une vague d’indignations où l’on dénonçait la destruction d’anciennes sépultures et la mise à nu de dépouilles. Des photos horribles prises sur les lieux ont été diffusées sur les réseaux sociaux par le parti du Front de la Justice et du Développement (FJD) d’Annaba, qui a saisi à cette occasion les autorités civiles et sécuritaires pour mettre un terme à ce crime. Plusieurs tombes à Zaghouane ont été profanées à la suite des travaux engagés aux alentours de la nécropole. Cette accusation émane du chef du bureau exécutif de la wilaya du parti El Adala.
Dans un communiqué, il a lancé un appel urgent aux autorités locales pour qu’elles interviennent immédiatement concernant les travaux en cours aux abords du cimetière. Dans une lettre de dénonciation adressée au wali d’Annaba, le parti Adala avait affirmé que «les travaux de terrassement qui y ont été effectués ont entraîné d’importants dommages aux tombes, mettant à nu des ossements subrepticement camouflés et non déclarés».
Sur les réseaux sociaux, les internautes s’interrogent toujours sur la nature de ces travaux. Le feuilleton de la profanation des tombes de cimetières n’est pas nouveau puisque le même cimetière de Zaghouan a fait l’objet de dégâts importants par un promoteur immobilier qui devait ériger une tour de neuf étages et qui a provoqué l’ire des riverains. Le cimetière de Val Mascort a connu le même sort où un promoteur immobilier avait saccagé une dizaine de tombes. Ces promoteurs immobiliers ne reculent finalement devant rien avec la complicité de l’administration locale même au détriment des morts pour grignoter quelques dizaines de mètres carrés.
Par : A.Ighil