Par : I. N
Se servant d’une table, ou simplement d’un tabouret, pour exposer leurs marchandises comprenant essentiellement des feuilles de « dioules », du pain traditionnel ou du persil, les mineurs envahissent, d’une manière inquiétante, les marchés de la ville.
C’est, en effet, le visage innocent de la pauvreté qui gagne de plus en plus de terrain depuis le début du mois de ramadhan. Ce phénomène inhumain ne cesse de s’accroître au vu et au su des autorités locales, des associations des droits de l’Homme et celles chargées de la protection des droits des enfants. La société semble aussi faire fi de l’étendue et de la gravité de la situation. « Je choisis toujours les tables des enfants pour acheter les feuilles de « dioules » ou bien les légumes pour la soupe, c’est ainsi que je les aide à surmonter la situation financière délicate dans laquelle ils vivent » explique une cliente, comme pour justifier la tolérance adoptée par la société par rapport à ce phénomène. Ces enfants, qui devraient être à l’école, à la maison ou simplement dans les aires de jeux, se battent pour arriver à aider leurs familles en dépit de toutes les mesures qui ont été prises par les autorités locales et par la société civile pour prendre en charge les besoins alimentaires des familles démunies durant le mois sacré.