Par : M. Rahmani
Les citoyens, harcelés de toutes parts, affrontant tous les jours des augmentations de prix décidées par des commerçants véreux, sont encore soumis au diktat des chauffeurs de taxis qui, eux aussi, n’en font qu’à leur tête.
Ces derniers ont augmenté les tarifs de plus de 35 % pour les trajets séparant le chef-lieu de wilaya des communes voisines, entre autres, Sidi Amar, El Hadjar ou encore El Bouni alors que normalement les tarifs sont fixés par la Direction des transports à 5, 10 DA le kilomètre. Ainsi, pour ces localités proches, la plus éloignée étant à 10 km, les chauffeurs de taxis exigent pas moins de 100 DA pour les 2 premières et pas moins de 80 DA pour la suivante qui est pourtant située à seulement 5 km.
Une situation qui a amené la tutelle à réagir pour prendre des mesures visant à dissuader les transporteurs en prévoyant la mise à la fourrière des taxis pratiquant ces tarifs et ce, sur plainte de tout citoyen ayant été victime de cette pratique. Il est prévu aussi, une amende de 20.000 DA dont devra s’acquitter le chauffeur de taxi auteur de cette pratique et ce, toujours sur plainte de tout client ayant été contraint de payer selon le tarif exigé par le transporteur.
Selon les chauffeurs de taxis qui refusent de se plier à la réglementation arrêtée par la direction des transports, la pandémie qui a sévi et qui les a mis au chômage pendant près de 8 mois, la concurrence illégale des taxis clandestins et la réduction du nombre de passagers les a obligés à augmenter les tarifs pour pouvoir s’en sortir, autrement ce ne serait pas rentable pour eux et ils seraient dans ce cas obligés d’arrêter de travailler.
D’un autre côté, il faut aussi dire que les taxis exploités par ces chauffeurs assurant le transport intercommunal sont dans un état lamentable, banquettes éventrées, ressorts dépassant des sièges, poignées des portières ne fonctionnant pas, vitres condamnées, véhicules sales et mal entretenus et, parfois, ce sont des pannes au beau milieu du trajet obligeant les passagers à faire du stop.
Outre cela, les protocoles sanitaires ne sont plus respectés ces derniers temps, contrairement au tout début de la pandémie où la bavette et la distanciation sociale étaient strictement respectées. Tout le monde était intraitable sur la question, particulièrement les agents de l’ordre public qui verbalisent à tout va.
Aujourd’hui, c’est tout juste si on se rappelle vaguement que la pandémie est toujours là et qu’elle sévit. Il est vraiment rare de voir un usager porter un masque pour se protéger ou protéger les autres alors que les variants anglais et nigérians ont fait leur entrée au pays et sont en train de se développer.
Dans les transports en commun, c’est encore pire, il faut dire que les bus exploités ne datent pas d’hier et sont en train de tomber en ruine. Ces vieux tacots sont bourrés de passagers et ce, au détriment des mesures sanitaires mises en place, les passagers, pour la plupart, ne portant pas de bavettes et les vitres fermées, transforment l’habitacle en un espace clos où le virus peut se propager facilement et rapidement. Saletés, des restes de victuailles qui trainent, des receveurs qui veulent à tout prix charger à bloc le bus avant de démarrer et des passagers qui étouffent à l’intérieur.
Avec tous ces mauvais services, on augmente les prix, on proteste et on réclame, on crie à l’injustice et à la hogra, alors qu’on n’assure même pas le minimum de ce service. Décidément, on veut le beurre et l’argent du beurre.