Le problème des transports en commun à travers la wilaya d’Annaba est devenu un véritable casse-tête chinois, en matière de qualité du service, de moyens roulants mis en circulation et de gestion des dessertes. Autant de problèmes que la direction des transports semble ignorer. La qualité de ce service public laisse grandement à désirer au vu de la vétusté du parc roulant, sans que les responsables du secteur trouvent à redire. Beaucoup de citoyens considèrent que monter dans un bus est un véritable calvaire. Manque d’hygiène et de salubrité, surcharge imposée, non-respect des arrêts de bus et encore moins des horaires de départ et d’arrivée, sont autant de maux qui gangrènent ce secteur qui est livré à lui-même. À cela, il faut ajouter les désagréments engendrés par les gaz toxiques dégagés par des bus et taxis d’un autre âge.
Ou encore, des stations de bus dans un état lamentable pour lesquelles le président de l’APC d’Annaba a promis leur réhabilitation, mais sans suite. Alors que les stations de taxis sont étrangement désertées face au désordre dont pâtit la corporation. Et les stations de bus, Kouch Noureddine et Souidani Boudjemaâ sont les hauts lieux de la saleté et de l’insécurité, formant une sorte de “bouillon de culture”. Mais également des zones de non-droit. Aux pouvoirs publics de remettre de l’ordre au transport en commun en milieu urbain. Une ville dotée de nouveaux pôles urbains, à l’image de la nouvelle ville de Benaouda BenMostefa qui comptera dans un futur proche la réalisation de plus de 55.000 logements, tous segments confondus.
Les moyens de transports font grandement défaut et aucune amélioration n’est en vue. En attendant, le citoyen se plie au diktat des taxis clandestins qui règnent en maîtres pour certains, et une alternative pour se déplacer, pour d’autres. Les services de sécurité ont fait état de 163 infractions au cours du seul mois d’avril pour non détention d’autorisation d’exploitation d’une licence de taxi, alors que les chiffres de cette catégorie de transporteurs illégaux sont bien plus importants. L’activité de ces taxis clandestins, de plus en plus nombreux, s’étend à l’inter wilayas.
Au vu et au su des services de sécurité qui adoptent à leur égard une attitude laxiste, à l’image des clandestins des différentes communes de la wilaya d’El-Tarf qui stationnent quotidiennement à l’angle des rues Tinjoub et Hassi Beida au Champ de Mars. Ainsi que les clandestins vers la nouvelle ville de Kalitoussa qui ont improvisé une station dans le même quartier sans être inquiétés. Une débandade du secteur des Transports dans la wilaya d’Annaba et dont la population paie les frais d’une situation désastreuse qui n’a que trop duré.
Par : A.Ighil