Par : Amar Ait Bara
Les employés de la direction du commerce observeront, à partir d’aujourd’hui dimanche 11 avril, une grève illimitée et, ceci en application du mot d’ordre de grève générale lancé par le syndicat national de cette institution. En effet, pour dénoncer l’indifférence observée par la tutelle relative aux droits de l’exercice de cette noble tâche, dont celles liées principalement à la santé du citoyen, la fraude et la spéculation. Au niveau de la DCP de la wilaya d’Annaba, le décret du 8 décembre 2020, relatif à la restructuration du bureau d’hygiène a été lancé dans la précipitation, puisqu’aucune infrastructure, ni moyens de base n’ont été mis à la disposition des membres des bureaux des 12 communes que comptent Annaba et ses 5 daïras. Pour information, ces structures doivent être constituées des effectifs de la wilaya, de la commune, de l’hygiène, de la santé, des vétérinaires pour leur création à travers toutes les communes et daïras. En effet, le décret 368 /20 a été appliqué et l’ancien abrogé sans qu’aucune préparation n’ait été faite concernant, au préalable, la mise en place des moyens dont les infrastructures nécessaires. Certains employés désignés pour s’acquitter de ces tâches dans des communes éloignées dont Ain Berda, Berrahal, Chétaïbi, Séraïdi souffrent des moyens de transport qui font souvent défaut, s’attèlent à préciser ces employés qui attendent encore l’installation officielle.
En effet, ces derniers ne savent plus quelle loi appliquer, la nouvelle ou l’ancienne, à défaut d’informations et d’instructions émanant de la tutelle, qui a omis que chaque restructuration nécessite des structures de travail, apparemment ce n’est pas évident. Les infrastructures sont inexistantes, encore moins des bureaux qui doivent abriter les représentants des administrations composant les nouvelles structures, créées par le nouveau décret en question. Après deux grèves successives légales sans aboutissement, les employés du commerce et de la répression des fraudes entament une troisième qui, espèrent-ils, verra leurs doléances aboutir. Dans leur plateforme revendicative, les travailleurs de cette administration exigent l’amélioration des conditions socio-professionnelles à cause de l’absence de motivation, à savoir l’avancement dans le grade, les promotions et exigent le versement de la prime covid-19. Les employés de cette institution demandent la qualité d’officier de police judiciaire dans l’exercice de leur fonction, avec l’autorisation des auditions des contrevenants et leurs présentations à la justice, tout en dénonçant la pression exercée par les responsables sur leurs personnes .Enfin, les contrôleurs et inspecteurs estiment qu’ils ne sont pas suffisamment protégés par la loi et livrés à eux-mêmes dans des conflits les opposant à des commerçants hors la loi.
Ainsi, ces derniers demandent la sécurité et la protection de leurs personnes car, dernièrement un contrôleur qui voulait faire son travail a été tabassé par des commerçants qui refusaient d’appliquer la loi et de se soumettre à la règlementation en vigueur, et parfois ces actes restent impunis. En principe, le secteur du Commerce et de la répression des fraudes ne doit pas être perturbé, surtout en ces moments cruciaux à l’approche du ramadhan où la spéculation et la fraude font des ravages sur une population démunie.