Hier matin, les élèves du lycée Loucif Rachid à Merdj Eddib, dans la wilaya de Skikda, ont organisé un sit-in de protestation, exprimant leur mécontentement face à la détérioration dramatique de leur établissement, après les récentes inondations qui ont frappé la wilaya. Les pluies torrentielles ont contraint de nombreuses institutions éducatives, dont le lycée Loucif Rachid, à fermer temporairement leurs portes.
Après la reprise des cours le 28 novembre, les élèves ont été choqués de découvrir la situation déplorable des locaux, malgré les efforts déployés par les services de la Protection civile et l’entreprise Econeg pour les nettoyer. Les salles de classe ont été affectées par des infiltrations d’eau à travers les toits, tandis que les débris et l’eau stagnante sont omniprésents dans les couloirs et les salles de cours.
Le Syndicat local de l’Union nationale des travailleurs de l’Education et de la Formation de la wilaya de Skikda a vivement critiqué la décision précipitée de reprendre les cours, soulignant le manque de préparation des établissements. Dans un communiqué, le Syndicat a déclaré que les responsables ont pressé le retour des élèves sans fournir les raisons et les conditions objectives nécessaires.
La direction de l’Education est sous le feu des critiques, avec des questions persistantes sur le suivi des conditions d’enseignement dans ces établissements. Le Syndicat a, également, soulevé des préoccupations quant à l’absence de plans d’urgence et de cellules de crise pour faire face à de telles situations récurrentes.
La population locale, les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes se demandent si les autorités compétentes ont contacté les organes exécutifs compétents pour fournir une assistance logistique d’urgence. La question centrale demeure : Les ressources matérielles et humaines de la wilaya de Skikda sont-elles suffisantes pour ramener certaines institutions à la normale après une semaine de conditions météorologiques extrêmes?
La situation met en lumière des lacunes apparentes dans la gestion des crises éducatives, soulevant des inquiétudes quant à la capacité des autorités à répondre de manière adéquate à de tels défis. Les élèves, désireux de reprendre leurs études dans des conditions appropriées, demandent des actions immédiates pour remédier à cette situation critique.
Par : Bouchra Naamane