Dans l’une de nos éditions d’octobre, nous annoncions euphoriquement que la crise de l’eau allait être résorbée. C’était sans compter sur les aléas de nos machines et des opérateurs. En effet, après avoir connu une période sans problème de débit (tout en restant loin du fameux 24 H/24), les citoyens réapprennent à prendre leur mal en patience, car depuis deux semaines l’eau se fait très rare.
C’est qu’au niveau de la station de pompage de Guerbez, implantée entre l’usine de Hadjar Essoud et la localité de Boumaïza, un incendie a dévoré les câbles électriques qui alimentent les moteurs. La conséquence de la panne induite est subie aussi bien par les habitants de Chétaïbi que par ceux de Berrahal et Tréat, car ces communes sont desservies par cette station qui profite également à bien d’autres agglomérations par lesquelles transitent les conduites.
Les câbles en question ont été réparés, mais l’acheminement de l’eau de Guerbez n’a toujours pas retrouvé le débit d’avant l’incendie. Pour Chétaïbi, le problème est double, car l’autre station de dessalement de La Marsa est pareillement à l’arrêt. Elle, qui depuis un mois, s’est mise à secourir sa sœur balnéaire. La cause? Ce n’est pas un incendie ou une quelconque panne, mais la boue que draine un oued depuis les hauteurs de la ville, et qui se déverse à la mer, précisément dans la zone de la station au lieu-dit Rmaïla.
Pour éviter que le moteur aspire l’eau mélangée à de la boue, et bouche les crépines, il a été jugé plus sage d’arrêter tout fonctionnement et d’attendre que l’eau retrouve sa clarté. L’on apprend que ce problème n’épargne aucune des usines de dessalement installées en Algérie, car la sensibilité des filtres n’accepte que les eaux saines. Donc, aux prochaines chutes de pluie, le même scénario se reproduira, et la même colère citoyenne sera encore au rendez-vous. Autant de fois que le ciel lâchera ses averses.
La solution préconisée pour mettre fin à ce calvaire de la dépendance des autres, est une usine de dessalement propre à Chétaïbi. La toute nouvelle petite station de pompage aménagée à la Fontaine Romaine, sur le terrain d’un privé, attend que la Sonelgaz installe un transformateur pour la rendre opérationnelle.
Par : Kh. AMEUR