Par : Amar Ait Bara
Sur instructions du chef de l’exécutif local, M. Djamel Eddine Berimi, plusieurs dizaines d’éléments de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’Annaba sont intervenus, dans la matinée d’hier, pour ouvrir la Route Nationale n°44, à Chabbia, bloquée depuis vendredi passé par les demandeurs de logements sociaux.
Ces protestataires, qui ne sont finalement que des squatteurs de logements sociaux à Kherraza ont été contraints de libérer les lieux après avoir provoqué une vague d’indignation parmi la population, notamment avec le début des compositions scolaires. En effet, les acteurs de ces actions sont allés jusqu’à intercepter le cortège du wali d’Annaba qui a été obligé de changer de trajet pour arriver à la localité d’El Kantra, en vue de poser la première pierre du projet des 900 logements publics locatifs. C’est en effet cette situation désagréable qui a poussé le wali à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces agissements. « Nous auront recours aux pouvoirs publics à chaque fois qu’il y aura des fermetures au niveau de cette route », a indiqué le wali.
Le wali d’Annaba Djamel Eddine Berrimi, en sa qualité de premier responsable ne peut rester insensible à cette anarchie et surtout ce phénomène de squat des logements des citoyens. Ainsi lui-même a diligenté hier dimanche un programme d’urgence pour récupérer les 800 logements squattés par des indus-occupants dont, selon la déclaration du wali, plusieurs d’entre eux sont issus d’autres wilayas et sont venus s’installer à Annaba.
Les indus-occupants ont oublié qu’ils ont transgressé les lois et ne savent pas que ces logements appartiennent à des citoyens qui ont la priorité de bénéficier d’un logement public locatif. Cependant, certains citoyens sont dans des situations déplorables, ont des demandes de logements depuis des décennies, mais attendent leur tour en patientant.
Le wali a invité les concernés à déposer leurs demandes de logements sociaux auprès des autorités locales pour bénéficier d’une manière légale d’un logement dans le cadre du public locatif passant ainsi un message clair et précis : Ces actes de pression n’aboutissent pas, notamment si l’on n’agit pas dans les limites de la loi.
Aujourd’hui, ces squatteurs qui ont été expulsés par la force et par la médiatisation à outrance, ont dressé des tentes en plein rue, une autre manière de protestation, sauf que la route a été rouverte à la circulation et les propriétaires pourront récupérer prochainement leurs logements. Finalement force est revenue à la loi.