Célèbre par ses nombreuses plages et criques fréquentées par des vagues d’estivants par cohortes interposées tout au long de la saison estivale, la corniche jijelienne plonge dans l’insalubrité. À telle enseigne, qu’elle vire à la pollution par les rejets anarchiques qui la souille de bout à bout. Une simple virée sur la côte ouest de Jijel renseigne, on ne peut mieux, sur l’état d’insouciance des estivants qui abandonnent tout et s’en vont dans une totale indifférence. L’absence des services d’hygiène est l’autre constat à faire face aux déchets qui se sont accumulés tout au long d’une saison touristique qui tire à sa fin.
Constat amer aux « Grottes merveilleuses »
À Dar El Oued, dans les Grottes merveilleuses, à l’Est de la commune de Ziama Mansouriah, le constat est encore plus terrible avec une plage jonchée de déchets et une rivière polluée par une grave atteinte à soin écosystème. Les alertes lancées par des initiés à l’écosystème fragile de ce site protégé n’ont pas eu d’écho face à des restaurateurs installant tables et chaises au beau milieu de ce cours d’eau dans des conditions d’hygiène répugnantes. Si les images trompeuses à plus d’un égard diffusées sur les réseaux sociaux alléchant certains à tenter la plaisir de prendre un repas «pieds dans l’eau».
Sur les lieux, le constat est des plus répugnants. L’hygiène est totalement absente. Alors que ce cours d’eau, agressé dans son écosystème, perd de son éclat sous l’effet de ces vagues d’estivants qui l’ont transformé en lieu de pèlerinage sur la corniche. Au-delà de cette dérive écologique, c’est l’absence des organismes censés protéger ce site qui est décriée, d’autant que Dar El Oued est intégré dans le parc national de Taza. L’atteinte à l’environnement ne se limite pas à ce cours d’eau et à la célèbre plage des grottes, puisque c’est l’ensemble de ce littoral qui subit les mêmes accumulations des dépôts d’ordures.
Des scènes de désolation sur le littoral
Sur la corniche, dame nature, qui a tout donné, fait l’objet d’un acharnement sur ses beaux rivages, perdant de leur éclat et de leur beauté face à tant de négligence dans l’hygiène et les atteintes répétées à l’environnement. Les bacs à ordures et les sacs de poubelles installés débordent de déchets non ramassés. Alors que les plages, submergées d’estivants, sont devenues de véritables dépotoirs. Depuis de longues années déjà, le constat est le même à la fin de chaque saison estivale. Le départ des vacanciers laisse place à des scènes de désolation sur le littoral et les sites de camping les plus fréquentés. Au manque d’incivisme des estivants qui ne s’offusquent pas d’abandonner, dans un réflexe d’insouciance, tout sur leur passage, les services d’hygiène assument, à leur tour, une part de responsabilité dans cette situation qui n’arrange pas la promotion du tourisme estival sur la corniche.
Par : Amor Z