Selon le bilan qui nous a été transmis par Me Benzélikha N., chargée de la Cellule de communication au niveau de la Sonelgaz, la situation n’est pas du tout reluisante au sein de cette institution. Elle est plutôt inquiétante de par le volume des créances détenues par les différents clients de cette société. Rien qu’à voir cette ardoise de créances, l’on a le droit de se demander comment la Sonelgaz continue à gérer ses affaires.
Selon le communiqué en question, le volet des créances s’élève à 683 milliards de centimes. De quoi avoir le tournis. Ces dernières sont détenues, notamment par les clients particuliers et se décomposent comme suit : 542 milliards de centimes représentent le montant des factures de consommations d’énergie qui sont restées impayées. Un montant qui oscille entre 80 et 85%.
Ces impayés sont enregistrés au niveau des agences commerciales de la société, notamment celle de Ain Fakroun, une région qui a toujours connu une réticence aux règlements de ces charges, suivie par Ain Mlila avec 150 milliards, Oum El-Bouaghi avec 80 milliards et Ain Beida avec 75 milliards de centimes.
Ces créances ne sont pas uniquement le fait des consommateurs particuliers. On y trouve, également, les administrations, les entreprises étatiques et privées, les municipalités, etc… Dans le cadre d’une nouvelle politique de souplesse et dans le seul but de recouvrer ces créances, la Sonelgaz a opté pour plusieurs variantes en sensibilisant les clients et en leur accordant des délais pour pouvoir honorer leurs factures. Dans le cas échéant, ladite société se verra dans l’obligation de mettre en application les mesures drastiques qui s’imposent en procédant au retrait des compteurs.
Le communiqué nous fait savoir que d’autres contraintes viennent s’ajouter à cette situation financière : le vol de câbles, les agressions et piratages d’énergie contre les installations électriques. Plus de 600 cas sont, toutefois, signalés (notamment de vols) au niveau de la partie Ouest du chef-lieu de wilaya, Ain Fakroun, Ain Kercha, Henchir Toumghani et Ouled Gacem.
La responsable de la Cellule de communication nous signale que, si cette situation ne s’améliore pas, elle finira par compliquer davantage la situation financière de la Sonelgaz.