Encore une fois, la wilaya de Skikda sombre dans la gestion scandaleuse des affaires publiques. Après la fameuse affaire de détournement et de dilapidation de deniers publics à la Somik, filiale de la première entreprise algérienne ‘’Sonatrach’’ , voilà qu’une nouvelle affaire vient ébranler la direction de l’hydraulique, il s’agit de dilapidation de deniers publics, surfacturation, anomalies dans les passation de contrat de plusieurs projets douteux contractés par la direction wilayale avec le préjudice d’un montant de 500 milliards de centimes qui risque, de faire tomber plusieurs responsables.
Déplorer des difficultés financières sévères dans une commune pauvre, c’est une chose compréhensible, mais la même situation signalée dans une wilaya considérée comme l’une des plus riches du pays, est un fait qui demande un arrêt sur image pour décortiquer les tenants et les aboutissants de cette sordide histoire de dilapidation de deniers publics, au niveau de la direction des ressources hydriques de la wilaya de Skikda ,et dont le préjudice est provisoirement estimé à plus de 500 milliards de centimes.
L’enquête diligentée par la Gendarmerie nationale, suite à des plaintes anonymes, et que le procureur de la République, près le tribunal de Skikda, a pris les choses avec sérieux, sous-entendu qu’il n y a pas de fumée sans feu, et pour conforter la thèse qu’il y eut entorse à la règlementation avec la suspension du directeur de wilaya de ce secteur stratégique, les griefs reprochés dans cette gestion chaotique sont, passation de marchés contraire à la réglementation, dilapidation de deniers publics, surfacturation et traitements sélectifs des soumissionnaires.
En effet, cette direction, actuellement pointée du doigt, vit une situation budgétaire très difficile à cause, nous dit-on, des lourdes charges et des grosses dépenses effectuées dans l’attribution de marchés douteux. À titre illustratif, on apprend que les travaux ont été attribués pour des montants dépassants tout entendement et des cahiers de charge « cousus sur mesure ».
Ce lourd fardeau pénalise de manière dangereuse la wilaya de Skikda, qui est considérée zone sensible aux inondations, alors que des projets sectoriels d’une grande importance font l’objet d’enquêtes et font vivre une fin d’année difficile qui risque de se répercuter négativement sur la suite du budget primitif. Signalons que la wilaya de Skikda est l’une des plus riches du pays avec son complexe gazier, ses ports commerciaux et pétroliers, ses carrières de marbres et phosphates, en plus dans son agriculture et de ses stations balnéaires qui rapportent des milliards de dinars chaque année grâce à une activité commerciale très florissante ; notamment en période estivale où le littorale de 120 kilomètres, connait une importante affluence sur ses plages.
Les enquêteurs de la Gendarmerie nationale continuent leur travail d’investigation pour démêler toutes les zones d’ombre, les éventuels complices et tous les tenants et aboutissants de cette sordide affaire, les premiers éléments font ressortir des irrégularités dans la passation de marchés.
A.Boukeloua