Par : Aimen Saheb
Plusieurs occupants des habitations précaires dans divers quartiers de l’ancienne ville de Skikda ont organisé durant la matinée d’hier mercredi, un sit-in au niveau de la place des martyrs appelée « l’Eglise ».
Les dizaines de familles, qui protestent en plein centre-ville, disent avoir peur de l’arrivée de l’hiver, une saison durant laquelle leurs habitations deviennent de plus en plus menacées par un éventuel effondrement. Les manifestants se sont agglutinés devant l’Eglise et exigent l’affichage immédiat de la liste des bénéficiaires qui est, selon les autorités, en voie de confection. Pour rappel, les habitants du quartier napolitain, la rue Didouche Mourad, l’avenue Mohamed Boubaissa, La Souika et le quartier arabe sont les localités les plus concernées par les programmes de relogement dans le centre-ville de Skikda. Les manifestants ont également exprimé leur colère vis-à-vis de l’oubli total exercé sur les occupants de l’ancienne ville par les responsables de la wilaya. En brandissant des slogans incisifs, ils appellent à prendre en considération les revendications de cette communauté qui vit dans l’inquiétude depuis plusieurs années, les bâtisses de l’ancienne ville risquent de s’effondre à n’importe quel moment, à cause des fissures qui ont déformé petit à petit la structure de ces habitations, devenant inhabitables. La wali, Houria Meddahi, a effectué durant le mois de septembre dernier une sortie d’inspection au niveau de la rue Didouche Mourad, où elle a constaté l’état dans lequel ses habitants y vivent, la cheffe de l’exécutif a promis à l’ensemble des familles concernées d’accélérer les démarches pour lancer une grande opération de relogement dans les plus brefs délais.
D’autres habitants de plusieurs autres quartiers informels ont réintégré la manifestation, à l’image des occupants de Bouhairet Toyor et Zefzaf 1,2 et 3 situant dans la commune d’El Hadaik.
D’ailleurs, la route reliant Skikda et la commune de Filfila a été bloquée hier mercredi dans la localité appelée « la torche » relevant de la commune Hamrouch Hammoudi, quelques mètres seulement du barrage fixe de la gendarmerie nationale, les habitants de cette région rejoignent la vague de contestation des demandeurs de logement, qui s’intensifie énormément ces deux derniers mois dans la wilaya de Skikda.