Par : Aimen Saheb
A l’instar de ses analogues dans les autres wilayas, le téléphérique de Skikda franchit sa 13ème année d’arrêt depuis la date de son inauguration en septembre 2009.
Depuis cette date, ce téléphérique, qui devait relier Bouabaz et Bouyala, n’a en effet servi qu’une simple petite période seulement avant de s’arrêter jusqu’à ce jour. Il s’agit de l’un des projets le plus scandaleux à travers toute la wilaya de Skikda, vu qu’il a encaissé des pertes qui se comptent en milliards de dinars au trésor public.
Tout d’abord, et comme nous l’avons déjà dénoncé dans un article précédent sur notre quotidien, l’emplacement du téléphérique a été mal choisi durant la réalisation de l’étude de ce projet, c’est bien ce qui a été inclus après sa mise en service qui n’a duré que quelques mois avant de s’arrêter définitivement.
Ce genre d’échec total est devenu malheureusement une spécificité typique pour tous les projets réalisés à la wilaya de Skikda, la mauvaise gérance continue de mettre en exergue et rendre publique l’incapacité des responsables précédents, ces derniers doivent normalement assumer leurs responsabilités concernant ces grandes pertes.
Certains citoyens appellent les nouveaux élus à pousser les hautes autorités à redynamiser la télécabine exploitée par l’entreprise de transport algérien par câbles (ETAC), en changeant la ligne vers les nouvelles cités de Msiouen, au lieu de Bouyala qui n’éprouve en réalité aucun problème de transport, contrairement à Msiouen où les habitants souffrent le martyre pour joindre le centre-ville.
En plus, ce moyen de locomotion a connu dès son inauguration plusieurs phases de rupture, commençant par l’intervention de la société suisse Garaventa pour procéder à la pose de pieux plus profondément dans le sol à cause de l’instabilité qui menaçait l’équilibre des pieux, jusqu’à la pause, de plusieurs années, entraînée par les travaux de maintenance qui n’ont jamais été achevés.
D’ailleurs le site choisi par le bureau d’études pour implanter le téléphérique a fait couler beaucoup d’encre, relier deux endroits à la gare routière n’est pas vraiment le vrai objectif d’un téléphérique. En outre, à part les monts de Bouabaz, la cité Bouyala n’est pas véritablement isolée à un point où elle nécessite tout un moyen de locomotion. Il aurait été acceptable de faire de ce projet un plus pour le secteur touristique à Skikda, en choisissant la corniche comme un site pour cette ébauche.
Aujourd’hui, l’avenir de la télécabine est véritablement incertain, seules les hautes autorités peuvent réanimer ce projet ou le laisser à l’abandon comme il l’était depuis toujours. Dans tous les cas, ce moyen de transport a rendu service aux anciens responsables plus qu’aux citoyens skikdis qui continuent de subir le résultat d’un terrible échec.