Après un financement important, l’achèvement des travaux de la gare intermodale de Skikda est devenu impossible en raison d’obstacles liés à l’exiguïté de l’espace.
La wali de Skikda, Mme Medahi, a critiqué le projet en raison des difficultés dans sa réalisation et de l’indisponibilité des portes d’entrée et de sortie pour les bus et les véhicules. De plus, elle a refusé d’allouer un budget pour la reprise des travaux. Au lieu de cela, la cheffe de l’Exécutif a sollicité le ministère des Transports pour qu’une commission évalue le projet par rapport à sa conformité aux caractéristiques requises, et à son avenir.
La crise entourant cette gare a débuté après une interruption de 8 ans en raison de problèmes financiers. Pendant cette période, les gares intermodales d’Annaba et Oran sont entrées en service, tandis que les travaux ont débuté simultanément. Cependant, l’avenir de ce projet demeure un mystère.
De sa part, le ministre des Transports, M. Youcef Cherfa, a souligné la nécessité de recours au financement local, car le budget estimé pour la réévaluation s’élève à 224 millions, une somme que la tutelle ne peut pas couvrir. En plus, il reste une partie de l’enveloppe financière initiale estimée à 20 millions sur un total de 960 millions de DA.
Le responsable en question a également proposé de soutenir le projet en mobilisant des financements provenant à la fois des intérêts de la Municipalité et de l’État afin de permettre l’achèvement de la réalisation de la gare, dont la date a été prévue fin 2011. Cependant, en raison des obstacles rencontrés, le projet a été transféré de la direction du Logement et de l’Equipement public à celle des Transports. Finalement, il a été constaté que le projet est un fiasco.
Il est également important de préciser que la gare en question est située sur un terrain de 5 hectares, et comprend à la fois une grande gare routière et une autre ferroviaire, reliant Skikda et Constantine. Elle dispose, en plus, d’une station de taxis et d’autres infrastructures essentielles pour le confort des usagers.
Par conséquent, la réhabilitation de l’ancienne gare «Mohamed Boudiaf» est devenue une priorité après 20 années de procrastination et de marginalisation, afin de préserver l’image de la ville. Un budget estimé à 5,10 milliards de centimes a été alloué pour cette opération.
Les autorités locales ont annoncé leur intention de collaborer avec la direction des transports et de l’entreprenariat pour minimiser les perturbations pour les transporteurs, qu’il s’agisse de bus ou de taxis. Cela se fera en entourant le site des travaux et en laissant aux transporteurs l’espace nécessaire pour continuer leur activité.
Par : S.I