Par : Aimen Saheb
Une dizaine de familles occupent des maisons précaires au sein de l’université 20 août 1955 à El-Hadaiek, fabriquées en amiante, un matériau toxique qui peut conduire à des maladies très graves.
Pour éclairer les choses, ce groupe de familles habitent dans les chalets de l’ancienne école régionale de l’agronomie, située à 4 km de Skikda, sur la route d’el-Hadaiek, ex-Saint Antoine, précisément au milieu des résidences universitaires.
Ces familles vivent actuellement un danger imminent, en plus du risque des maladies qui menacent leur vie au quotidien, ils subissent également un manque de toutes les commodités essentielles à la vie, sans accès à l’eau potable, ni au gaz naturel, ils se trouvent forcés à porter les jerricans d’eau et les bouteilles de gaz de l’entrée de la résidence universitaire jusqu’à leurs maisons.
Le recteur de l’université 20 août 1955 a, selon l’un des habitants, précédemment contacté les autorités pour reloger ou trouver une solution pour ces occupant qui réside au sein de l’université depuis l’année 1963. En plus, le recteur a aussi refusé de laisser entrer les camions de livraison de gaz et d’eau potable, ce qui rend l’approvisionnement en ces deux ressources essentielles très compliqué pour les habitants de ces chalets. Une commission a visité les lieux et a ouvert une enquête, où tous les problèmes dans lesquels ces habitants se débattent ont été cités puis transmises aux responsables de la wilaya de Skikda et les autorités, à leur tête le directeur de l’OPGI, les chefs daïra et les ex-walis ont promis plusieurs fois de s’occuper de ces familles, aucune décision n’a été prise au profit des habitants, la souffrance est très dure et se poursuit jusqu’à ce jour.
Selon un habitant, après l’ouverture de la nouvelle cité universitaire 6, le réseau de canalisation des eaux usées a été éliminé, ce qui ne permet plus leur évacuation et il arrive parfois que les eaux d’égout se déversent dans leurs maisons.
En outre, la matière avec laquelle ces habitations ont été fabriquées représente un risque invisible et sournois, l’amiante est considéré comme cancérigène, ces fibres sont constituées de faisceaux de fibrilles qui se séparent très facilement sous l’effet de chocs ou de frottement pour former un nuage de poussière, sa présence en grande quantité rend le logement impropre à son usage d’habitation et, en pénétrant dans les voies respiratoires, elles peuvent provoquer des maladies malignes, telles que le cancer du poumon et le mésothéliome.
En somme, le nombre de familles habitant au sein de l’université n’est pas assez grand pour constituer un grand défi aux autorités, 10 familles seulement qui ont logiquement droit à un logement convenable.