Par : Aimen Saheb
Cette fois c’est officiel, l’élu de l’APC d’Ain Bouziane, Amir Bensaïd, nous a annoncés que la vente de la semoule se fait désormais sur présentation d’un livret de famille au niveau de la commune d’Ain Bouziane, relevant de la daïra de Sidi Mezghiche, dans le but de lutter contre la spéculation et la hausse des prix de cette denrée alimentaire.
Contrairement à ce qui a été dit sur les réseaux sociaux, la décision prise par l’APC semble porter ses fruits, les familles d’Ain Bouziane et des agglomérations voisines ont pu enfin s’offrir un sac de semoule à son vrai prix, (1.000 da pour un sac de 25 kilos). La décision en vigueur a permis également d’isoler les commerçants et citoyens qui stockent les produits alimentaires de première nécessité pour les revendre en noir à des prix affolants.
Selon Amir Bensaïd, cette instruction commence à aider les familles, petit à petit, à subvenir à leurs besoins pendant ces jours du Ramadhan. Au début de la crise, la semoule était quasi introuvable sur le marché, aujourd’hui nous avons réussi à ériger des points de vente dans chaque quartier, ce qui a adouci largement la crise en éliminant la vente au noir.
D’un autre côté, la population a affiché sa satisfaction vis à sis de cette méthode de vente qui donne le droit à un sac de semoule pour chaque famille après la présentation d’un livret de famille par l’un de ses membres. D’ailleurs, les citoyens n’ont pas dissimulé leur chagrin concernant cette situation qui les a conduits à ces conditions-là.
Pour rappel, cette décision est similaire à celle de la wilaya de Djelfa qui a fait l’objet d’une grande controverse sur les réseaux sociaux, la direction du commerce de Djelfa n’a pas tardé à réagir à travers un communiqué qui dément les informations qui circulent entre les citoyens concernant la vente de la semoule sur présentation d’un livret de famille.
D’ailleurs, la tension sur la semoule se poursuit dans les autres communes de Skikda, une légère amélioration est constatée ces deux derniers jours après l’arrivée d’un important quota qui a plus ou moins soulagé quelques familles au centre-ville de Skikda. En outre, la pénurie de l’huile de tournesol se prolonge et continue de détériorer l’ambiance familiale durant le mois sacré.
La pénurie des produits de première nécessité a dépassé toutes les bornes, malgré les efforts pour lutter contre la spéculation et les comportements inciviques de certains citoyens. Il est temps pour les autres communes de suivre l’exemple d’Ain Bouziane, afin de combattre cette crise qui frappe le pays entier, bien qu’une telle décision reste toujours une source de tristesse en constatant les conditions lamentables dans lesquelles on est en train de vivre.