Par : Hamid Baali
L’épidémie de coronavirus ne semble pas prête de disparaître et ce, en dépit d’une accalmie précaire qui a fait baisser la garde à la population dont une majorité se croit tirer d’affaire. Les décisions prises par les pouvoirs publics qui avaient opté pour l’allégement des mesures sanitaires préventives qui étaient en vigueur depuis mars 2020, ont été mal interprétées et d’aucuns estimaient à tort que le danger n’est plus d’actualité ! Les transports en commun, les grandes surfaces, lieux publics, terrains de sport de proximité, stades, salles des fêtes, établissements de loisirs et de culture, les commerces toutes catégories confondues, ont renoué avec leurs activités antérieures. Les gestes barrières, la distanciation physique, le port du masque protecteur, les mesures préventives d’hygiène sont aux oubliettes car seule une minorité les applique à la lettre. Les appels de prudence lancés à travers les médias par les autorités sanitaires ne sont pris au sérieux puisque nous assistons à un relâchement qui ne présage rien de bon.
Par lassitude ou par inconscience, les gens font fi des recommandations émises par le gouvernement. Les gens semblent oublier les dizaines de morts engendrés par cette terrible pandémie qui a endeuillé les familles et notre wilaya qui a versé un lourd tribut à ce satané virus ! Des soignants, des enseignants, des pères et mères de familles, des commerçants, universitaires, retraités, des voisins, proches, amis et autres ont été emportés par Covid-19 et enterrés selon un protocole sanitaire sévère puisque les dépouilles ont été ensevelies en présence des services médicaux, de sécurité, de la protection civile et de l’APC. Ces malheureux souvenirs doivent rester vivaces dans nos esprits et nous inciter à faire preuve d’extrême prudence dans notre vie quotidienne.
Quotidiennement, les réseaux sociaux diffusent des nouvelles peu rassurantes, en l’occurrence des décès, des hospitalisations et des admissions dans le service des soins intensifs du pavillon du complexe mère et enfant Mohamed Maâlem à Guelma dédié aux patients contaminés par ce virus . Voilà trois jours, deux malades âgés respectivement de 52 et 51 ans sont morts dans cet hôpital après des journées d’agonie ! Un sapeur-pompier d’une trentaine d’années ayant contracté ce virus avait lutté durant quatre semaines sous oxygène contre la mort et avait rendu son dernier souffle sous les yeux catastrophés de ses proches toujours inconsolables ! De tels exemples sont fréquents et ils doivent nous interpeller pour nous prémunir de Coronavirus ! Ce dimanche matin, lors de la présentation des activités des dernières 24 heures sur les ondes de la radio régionale, le chargé de la communication et des relations publiques de la direction de la protection civile de Guelma a annoncé le décès et l’enterrement la veille d’un patient de 69 ans emporté par cette pandémie implacable.
Des citoyens des deux sexes sont actuellement en soins intensifs depuis plusieurs jours dans ce centre hospitalier et les témoignages de leurs familles sont éloquents puisque les hospitalisations accusent une courbe ascendante ! Selon leurs témoignages, un regain de ce virus est relevé chaque jour par les blouses blanches qui effectuent un travail remarquable ! Exposés aux contaminations, éloignés de leur cellule familiale, harassés, dépités par la recrudescence des pertes humaines, ils accomplissent avec ferveur et ténacité leur noble mission.
Le directeur de l’éducation de la wilaya de Guelma, Boustil Kamel, a annoncé ce matin qu’une seconde campagne de vaccination contre cette pandémie est dédiée à l’ensemble du personnel enseignant du dimanche 2 janvier au jeudi 13 janvier 2022 au niveau des unités de dépistage scolaire, et de nombreux établissements scolaires . Il exhorte la famille enseignante à se vacciner et souligne que le taux de vaccination de son secteur a atteint 32 %. La direction de la santé gagnerait à s’impliquer en animant des bulletins d’information au collectif local de la presse accréditée à Guelma.