Par : I. N
Après la stabilisation qu’avait connue la situation épidémiologique dans la wilaya d’Annaba depuis plus de huit mois, la ville a enregistré au cours des deux dernières semaines une légère hausse des cas de contamination à la covid-19, notamment si l’on réfère aux derniers chiffres annoncés par le directeur de la santé et la population de la wilaya d’Annaba, M. Mohamed Nacer Damech.
En effet, le responsable a affirmé, dans la journée d’hier, que les établissements hospitaliers à travers le territoire de la wilaya ont enregistré 15 hospitalisations de patients atteints de la covid-19 au cours de la semaine dernière, tandis que le chiffre a légèrement augmenté pour atteindre les 18 cas au cours de cette semaine. Pour ce qui est du nombre de décès enregistrés, le responsable a fait savoir qu’une moyenne variant entre deux et trois décès par semaine a été enregistrée.
La ville d’Annaba connait, depuis quelques semaines, un relâchement inquiétant sur le respect des gestes barrières dans les lieux publics, mais aussi dans une grande majorité des institutions étatiques. Une éventuelle hausse et donc une 3ème vague est certainement à craindre, notamment si l’on réfère à l’état du manque, voire l’absence du respect des mesures préventives dont la distanciation physique et le port du masque protecteur. Ce sont, en effet, des pratiques qui ont été récemment abandonnées par beaucoup de citoyens. La situation empire avec le relâchement qui a été également constaté chez les autorités locales. Dans les administrations, comme dans la quasi-totalité des institutions étatiques, rares sont les employés qui respectent les mesures de distanciation physique, encore moins ceux qui portent des masques. La première session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya, tenue au siège de la wilaya le 4 avril dernier, constitue, à titre d’exemple, une véritable illustration du relâchement des mesures préventives par les autorités. Hormis le chef de l’exécutif, quelques directeurs exécutifs et une minorité des membres de l’APW, la majorité des assistants à cette session étaient loin d’être un exemple à suivre en matière de respect des gestes barrières.